Gâchis n Le président, le Dr Messaoudi, et le président de la section football, Chaâbane Louanès, ont animé une conférence de presse pour officialiser le retour de Jean-Paul Rabier. Une information que tout le monde savait déjà. En venant en force au point de presse animé hier au siège du club, à Chéraga, les dirigeants du MC Alger ont voulu donner l?impression d?être un bloc uni et solidaire autour de leur équipe de football. C?est bien beau, mais il ne faut pas se leurrer car ces mêmes dirigeants, dont certains affectionnent le paraître, sont capables de s?embrasser aujourd?hui pour s?entre-déchirer le lendemain. On connaît bien la chanson vu qu?elle est interprétée par ces mêmes dirigeants qui se relaient à la tête du club depuis 2001, soit depuis la reprise en main par l?association El-Mouloudia. Incapables d?élever leur club au rang qui doit être le sien, les dirigeants ont accompli, hier, une reculade de taille prouvant, encore une fois, qu?ils sont des bricoleurs de premier ordre. En effet, rappeler l?entraîneur français Jean-Paul Rabier, presque une année après lui avoir montré la porte de sortie, malgré le bon travail accompli par ce dernier et son v?u de continuer son ?uvre, l?insistance des supporters et l?incompréhension des observateurs est un flagrant désaveu pour la direction du Doyen. Tout le monde sait que Rabier avait le profil pour continuer à driver l?équipe et qu?il avait l?avantage de la connaître pour l?avoir gérée pendant six mois. Il avait gagné le respect des joueurs, chose souvent pas évidente au MCA, et la sympathie des supporters. Il avait établi un rapport technique et un bilan détaillé sur l?équipe en même temps qu?un plan de recrutement et un plan de bataille pour la saison 2005/2006. Mieux encore, au cours des négociations qu?il avait menées avec certains dirigeants, notamment Gaceb, Rabier était de loin le moins disant par rapport à son futur remplaçant et compatriote Robert Nouzaret qui, lui, allait émarger à 200 bâtons par mois. En réalité, les raisons sur «l?éviction» de Rabier sont ailleurs, mais le Dr Messaoudi n?en a pas soufflé mot hier. Comme il ne souffle jamais rien sur le bilan catastrophique de son équipe dirigeante durant les cinq dernières saisons et qui se résume en des milliards partis en fumée pour zéro titre, y compris chez les jeunes catégories. L?un des éléments qui constitue l?échec de l?équipe dirigeante du Mouloudia d?Alger est cette instabilité chronique qui caractérise l?équipe de football puisque cette dernière en est à son treizième staff en cinq saisons, empêchant tout travail de fond et toute construction d?une équipe, voire une ossature performante capable de rivaliser avec les meilleurs du championnat.