"Espoir" Longtemps abandonnée, la localité est promise à un lendemain plus riche. L'abandon de la route touristique du col de Telmet, reliant Batna à Sétif et Alger, durant les années d'insécurité, devait contrarier cette orientation rurale et agricole de Oued Elma, dont plusieurs habitants ont dû laisser leurs fermes et leurs douars, qu'ils cherchent, aujourd'hui, à retrouver, avec la quiétude qui se réinstalle et face au manque de travail au chef-lieu de wilaya. Cette perspective est encouragée par les pouvoirs publics qui conservent un rôle d'accompagnement, pour laisser aux concernés toute latitude dans le choix des projets, tout en aidant l'apc à lancer des travaux d'infrastructures de base et d'équipement. Oued-Elma a bénéficié de trois forages d'une moyenne de 4 litres/seconde. Elle compte 165 puits et 9 châteaux d'eau de 2 500 m3, avec une moyenne de l'aep de 14,3 litres parjour et par personne. La commune avec ses trois centres ruraux et ses dechras a réalisé 30 km de réseau d'assainissement, donnant un taux de couverture de 70%. Le village a bénéficié du gaz de ville et d'un lycée pour accueillir les élèves obligés de se déplacer à Merouana, à 10 km. En matière de santé, il existe seulement deux médecins généralistes, 2 pharmaciens et deux dentistes. L'ouverture d'une carrière, malgré l'avis défavorable de l'Apc et du Pnb a été suivie par la multiplication des cas d'asthme et d'affections pulmonaires, se plaignent les citoyens et les responsables locaux. Il reste que le projet de périmètre de développement agricole, prévu pour 45 bénéficiaires, sur une superficie de 450 ha, lancé en 2000, n'a pas effectivement démarré, malgré la disponibilité de l'argent. Ni les labours profonds, ni les 2 forages, ni 2 bassins et les plantations fruitières n'ont vu le jour. Située dans le réceptacle des grands bassins versants des monts Bélezma et Mestaoua, la vallée de Oued-Elma, tout comme la ville de Merouana, doit réaliser de grands travaux de protection contre les inondations. ceux-ci seraient, cependant, inutiles et sans effets contre l'érosion et les inondations, si des travaux de correction torrentielle ne sont pas réalisés en amont et dans les lits des oueds h'rakata, el-Hadjrine et Baloul. Oued-Elma, commune rurale par excellence, peut retrouver cette vocation que confirme la richesse du patrimoine culturel, artistique, artisanal et touristique. Elle est au centre d'une région où l'histoire est rappelée par des sites vivants qui témoignent de la révolte lancée à partir de Mestaoua, par Amor Oumoussa, celle dirigée en 1916 contre la circonscription, le ksar Bélezma dont les vestiges remontent au ixe siècle, ainsi que l'épopée de la guerre d'indépendance qui coûta 273 chouhada inscrits au monument de Oued-Elma, fière de ses héros, dont les plus connus sont Ali Nemer et ali Bougriche dit Gaston.