Confirmation n La JS Kabylie est allée arracher une qualification méritée en terre marocaine face au Raja de Casablanca, malgré sa courte défaite (0 à 1), mais à l?issue d?une véritable bataille sur le terrain. Une semaine seulement après sa victoire au stade du 5-Juillet sur le score de 3 à 1, à Alger, la JS Kabylie a croisé de nouveau le fer avec le Raja de Casablanca cette fois au stade Mohamed-V qui, à l?occasion, était plein à craquer. Tout le peuple rajaoui était là derrière son équipe, répondant aux différents appels lancés à son encontre pour soutenir une équipe privée de six joueurs (El-Souleïmani expulsé au match aller, Alloudi suspendu par la CAF, Zemama, Tajeddine et El-Had suspendus par leur club pour indiscipline et enfin El-Amrani suspendu par la Fédération royale marocaine de football pour dopage au cannabis) et ayant un handicap de deux buts à remonter. Parmi les 60 000 spectateurs marocains, un groupe de supporters de la JSK, drapé aux couleurs du club et de l?emblème national, a tenu à faire le déplacement et à défier toute cette ambiance et cette pression que devaient supporter les joueurs kabyles. Au coup de sifflet final, la joie des Algériens a été indescriptible, que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires, et leur qualification hautement méritée a été saluée par le public marocain qui n?a pas hésité à les applaudir. Le président Hannachi, qui a exhorté ses joueurs à défendre l?honneur du club et les couleurs nationales avant le début du match, était aux anges. Ainsi, l?espace d?une rencontre face au Raja, la JSK nous a rappelé ses toutes récentes belles soirées de conquêtes africaines du début des années 2000 où elle a procuré de la joie à tous les Algériens en faisant honneur au pays. Les hommes de Chay n?ont pas du tout tremblé et ont débuté la partie sur les chapeaux de roue en allant défier leurs adversaires dès le coup d?envoi de l?arbitre tunisien, M. Daâmi. En effet, Yacef, dès l?entame, encore une fois l?homme le plus dangereux du match, profita d?une mauvaise passe de la défense et s?en alla vers le gardien, mais il est fauché dans la surface sans que l?arbitre bronche estimant que le joueur algérien avait simulé une faute. Au quart d?heure de jeu, la JSK se procure une grosse occasion puisque le même Yacef récidive en se retrouvant face au gardien Kouha, mais son tir heurte le montant ! Le stade retient son souffle et le Raja, qui jusque-là n?arrivait pas à porter le danger devant Gaouaoui, passe la vitesse supérieure. Trois minutes plus tard, le stade explose et le Raja reprend espoir grâce à une réalisation signée Chekilat. Il ne lui reste qu?un seul but à remonter pour arracher la qualification. Et ce but, le Raja ne l?obtiendra jamais car il fallait compter avec une équipe vaillante de la JSK qui n?a pas tremblé et a su garder son sang-froid devant toutes les tentatives marocaines. Le recul des Kabyles avant la pause a énormément gêné les poulains de Fullone qui ne pouvaient développer un jeu plus efficace. Il faut dire que le 3-5-2 prôné par Jean-Yves Chay n?a pas laissé beaucoup d?espaces aux joueurs du Raja pour s?approcher de la cage de Gaouaoui les obligeant à chaque fois d?user de longues balles souvent à l?avantage des défenseurs de la JSK. Le fait également d?avoir un Yacef dans le dos, cela a fait que souvent deux ou trois joueurs étaient fixés dans la défense du Raja pour surveiller l?attaquant kabyle, capable, il faut le dire, de faire basculer le match à tout moment. En seconde période, les Rajaouis font, de nouveau, l?assaut de la défense des Canaris qui se dressera comme une seule muraille renvoyant toutes les balles chaudes. La plus franche occasion du Raja sera peut-être cette tête de Maiga Modibo à la 75? qui obligea le gardien kabyle à une belle parade, donnant ainsi plus de confiance à ses coéquipiers à finir le match en héros, surtout après l?expulsion de Driouèche qui écopa d?un second carton jaune pour contestation d?une décision de l?arbitre. Ainsi, la JSK arrache une qualification hautement méritée.