Obstacles n Même si un accord a été conclu entre les deux parties, les exportateurs algériens déplorent les difficultés d?accéder au marché européen. Ils sont plus de 500 exportateurs nationaux répartis entre public et privé. Leur objectif : vendre partout les produits algériens en tablant sur la qualité et les coûts. Une affaire qui n?est pas aussi facile qu?on le croit puisque les exportations hors hydrocarbures sont tributaires de conditions de leur promotion bien difficiles et d?un environnement parfois hostile. Néanmoins, force est de constater que certaines entreprises arrivent à se positionner sur les marchés extérieurs en profitant de l?ouverture et de la mondialisation. Dans cette histoire, il n?y a pas que les dattes et les vins, qui sont certes appréciés ; mais d?autres produits tels que les huiles, les agrumes, les chemises, les produits d?artisanat, qui sont exportés en nombre. Ces produits prennent la direction de l?Afrique, l?Europe centrale et quelques pays d?Amérique latine. Pour le marché européen, les mesures protectionnistes dissuadent nos exportateurs de convoiter cet espace économique. Quoiqu?un accord ait été signé entre les deux parties, les exportateurs algériens se plaignent de l?accès difficile à ce marché de 400 millions de consommateurs. Y a-t-il boycott des produits algériens ? La question mérite d?être élucidée d?autant que les Européens ont beaucoup d?avantages pour ce qui est de l?accès au marché national en raison de l?exonération totale des droits de douanes pour certains produits. D?autres handicaps à l?exportation persistent et en font hésiter plus d?un à tenter l?aventure au-delà des frontières. L?insuffisance de soutien à la promotion des exportations, la faiblesse des informations économiques sur les marchés et les réseaux de sous-traitance s?apparentent à des difficultés insurmontables. Ces questions ont été, maintes fois, posées aux pouvoirs publics qui se sont montrés peu enclins à aider les entreprises exportatrices. Le seul cadre de soutien opérationnel aujourd?hui est l?Agence nationale de la promotion des exportations (Algex), créée pour contribuer à la valorisation des exportations hors hydrocarbures. Mais d?aucuns reconnaissent les limites de cette agence du fait de la bureaucratie et des lourdeurs du système d?information.