Résumé de la 7e partie n Omar voit Malika en compagnie d'un autre – en fait un garçon de son âge – alors que lui ne fréquente qu'elle. Il retourne à l'université. Il peut toujours rejoindre son cours en s'excusant du retard pris, mais il est trop en colère pour pouvoir suivre. Il va donc dans le parc et se jette sur un banc. — Tu es revenu ? C'est Dalila. — Tu es bien parti, n'est-ce pas ? C'est du moins ce que Saïd m'a dit ! — J'avais une course urgente à faire, dit-il. — Et tu ne rejoins pas ton groupe ? — Non, je suis très en retard, l'assistant risque de me faire des remarques ! — Tu vas être porté absent ! — Tant pis. Elle s'assoit à côté de lui, sans lui en demander l'autorisation. — Tu as l'air irrité, dit-elle. Il la regarde. De quoi se mêle-t-elle, celle-là ? — Non, dit-il. — J'espère que tu n'as pas de problème... — Non ! dit-il. Il a parlé tellement fort que la jeune fille sursaute. Il s'en excuse aussitôt. — Je suis un peu irrité, effectivement, reconnaît-il, mais ce n'est pas grave. Elle sourit. — Ce n'est rien ! Je t'invite à prendre un café, peut-être que ça te décrispera ! Il se lève machinalement. — D'accord, mais c'est moi qui paye ! Elle le suit jusqu'à la cafétéria du campus. A cette heure de la journée, il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Ils peuvent donc s'attabler à l'aise. Dalila semble être contente d'être avec lui. — Au fait, le cours d'anatomie que je t'ai promis... — ça peut attendre, dit-elle. Et elle ajoute : l'essentiel est que nous soyons maintenant amis. Il la regarde. — Tu veux bien que nous soyons amis ? dit-elle. Il la regarde encore. Elle sourit, découvrant ses dents, d'une blancheur immaculée. Elle est jolie, cette fille, mais elle n'éveille aucun sentiment en lui. Il se rend compte maintenant que s'il l'a suivie à la cafétéria, c'est parce qu'il se sentait seul. Cela ne veut pas dire qu'il veut être avec elle ni qu'il veut être son ami. Le visage franc et rieur de Malika, ses yeux couleur pervenche, sa longue chevelure noire interfèrent aussitôt entre elle et lui. Comme il ne répond pas à sa question et la regarde, hébété, elle le touche : — Omar, ça va ? Il retire vivement la main et se lève. — Excuse-moi, dit-il, je dois partir ! (à suivre...)