Résumé de la 21e partie n Omar, désespéré, retourne au lycée que fréquentait Malika. Là, il a la confirmation qu'elle est bien partie... Le lycée lui est désormais odieux : il ne peut plus supporter l'idée que tout continue à fonctionner comme avant, alors que celle qu'il aime ne le fréquente plus ! Mais s'il ne veut plus retourner au lycée, il ne cherche pas moins les lieux où elle a vécu, les endroits où ils sont allés ensemble. Il va d'abord au jardin public où ils avaient l'habitude de se rendre. Un magnifique jardin, mais qui lui paraît désormais insipide... Le banc qu'ils aimaient et où ils s'asseyaient sous les majestueux bougainvilliers est là, et par bonheur personne n'y est assis. Il se jette dessus, se mettant tour à tour à la place qu'il occupait puis à celle qu'elle occupait... Il caresse tendrement le bois vermoulu, il l'imagine là, près de lui, bavardant ou souriant... «Malika !» Il pleure. «Mon Dieu, mon Dieu, murmure-t-il, pourquoi as-tu permis qu'elle parte ? Pourquoi m'a-t-elle quitté ? Je ne saurais vivre sans elle !» Un couple approche. Un garçon de son âge, une fille à peine plus âgée que Malika. Ils le regardent mais comme il pleure, ils n'osent pas lui demander l'autorisation de s'asseoir. Il se lève précipitamment. — Asseyez-vous ! Asseyez-vous ! Le jeune homme remercie. Omar se retire, mais il se retourne. — Vous avez de la chance d'être ensemble, murmure-t-il. Et il s'en va. Il va errer longuement, puis il se rend dans un autre endroit qui lui rappelle Malika : le salon de thé... La table qu'ils avaient l'habitude de prendre est occupée par un groupe de jeunes très bruyants. Il s'assoit et essaye de se rappeler les moments qu'ils ont passés ensemble ici... — Que voulez-vous prendre ? — Un café, dit-il. Il avait envie d'ajouter : «Et une limonade pour mon amie...» Mais il se retient : à quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? Il se lève et rentre chez lui. Sa mère s'étonne de le voir revenir. — Je croyais que tu avais cours ! — Mon enseignant a pris un congé de maladie ! Il va dans sa chambre, prend un cahier et un stylo et commence à écrire. «Aujourd'hui, 5 mai, troisième jour de ton départ, je suis allé à ton lycée, puis au jardin où nous avions l'habitude de nous rendre... Je suis aussi allé au salon de thé. Tu te rappelles le salon de thé ? Notre table était occupée, mais j'ai pu quand même revivre les plus beaux moments que nous y avions passés...» (à suivre...)