Résumé de la 16e partie n Omar attend une réponse de Malika à la proposition qu'il lui a faite : elle doit lui dire si elle accepte ou non de fuguer avec lui. Il ne s'est pas rendu au lycée une seule fois – elle l'a exigé — pour lui permettre de prendre sa décision en toute liberté. Une semaine sans la voir, c'est un vrai supplice ! Il est passé dix fois non loin du lycée et, à chaque fois, il s'est dit qu'il allait l'attendre mais il y a toujours renoncé : une promesse est une promesse ! Le délai arrive à son terme et, au jour convenu, il se rend au lycée. C'est un jeudi et le jeudi, il a toujours rendez-vous avec elle à midi. Il est arrivé bien avant l'heure, de peur d'être en retard et de la rater. Il s'adosse au portail et attend patiemment que la sonnerie retentisse. Au bout d'un long moment, elle finit par résonner. Un bruit strident, qu'il trouvait au début désagréable, mais qu'il s'est mis, à la longue, à associer à Malika. Il doit reculer quand le gardien ouvre le lourd portail de fer forgé. Et presque au même moment, les élèves arrivent, d'abord par grappes, puis par vagues. D'habitude, Malika est parmi les premières à sortir, mais aujourd'hui, il ne la voit pas. Lui a-t-elle échappé ou alors a-t-elle oublié le rendez-vous ? A moins qu'elle ne se soit absentée. Il reconnaît quelques filles de sa classe et pense les interroger, mais il est trop timide pour cela. «Malika !» Ces cheveux, qu'il aperçoit au loin, cette démarche ! Il approche, mais il doit déchanter : ce n'est pas elle, mais une fille qui lui ressemble ! Le flot des élèves commence à diminuer et elle n'est toujours pas là ! Puis, le flot redevient grappes, et les grappes, à leur tour commencent à tarir. Et puis, il n'y a plus personne... Il s'affole et va trouver le gardien. — Il n'y a plus d'élèves à l'intérieur ? — Tout le monde est sorti ! — Il y a peut-être encore des cours... — Pas à ma connaissance, dit le gardien. — Vérifiez, je vous en prie, il y a peut-être des travaux dirigés... Le gardien lui demande de quelle classe il s'agit. Il va vérifier et revient : — Je vous l'ai dit, il n'y a plus personne ! Il retourne sur ses pas, abattu. C'est alors qu'un jeune garçon – il le reconnaît, il l'a vu avec Malika et il a même cru un moment qu'elle sortait avec lui — vient vers lui. — Tu es bien Omar ? demande-t-il. — Oui, dit-il. L'adolescent ouvre son cartable et tire une enveloppe qu'il lui remet. — C'est de la part de Malika ! Omar prend la lettre, sans comprendre, le jeune garçon le salue et s'en va. (à suivre...)