L'archipel est dépassé par l'afflux d'immigrants et la préfecture régionale demande l'aide des autorités espagnoles. En trois jours, 900 migrants ont été interceptés dont des Africains subsahariens. Dimanche, quatre bateaux, transportant 250 personnes, ont atteint les Canaries, notamment Tenerife. Selon le porte-parole de la Coalition canarienne, parti au pouvoir local, «l'Etat espagnol va vers une sorte de renoncement. Il ne remplit pas ses fonctions. Et comme je l'ai dit l'autre jour, on n'est pas loin de l'abandon.» Une réunion ministérielle est prévue ce lundi à Madrid pour analyser la situation. La vice-présidente du gouvernement espagnol a déjà indiqué que les autorités renforçaient leur coopération avec les ONG pour faire face à ce flux d'immigrants. Le gouvernement local des Canaries estime, lui, que Madrid est plus «préoccupé» (..) par le groupe pétrolier espagnol Repsol en Bolivie que par les problèmes aux Canaries qui concernent des vies humaines. Samedi, environ 450 immigrants illégaux, embarqués sur six esquifs à peine capables de tenir la mer, ont été interceptés par les autorités, au large de l'île de Tenerife, une journée seulement après l'interception de 195 autres candidats à l'exil. Dimanche encore, quatre bateaux transportant en tout 250 personnes sont arrivés, deux à Tenerife, un autre sur l'île voisine de Grande-Canarie et un dernier sur la petite île de La Gomera. Depuis janvier, environ 5 000 immigrants illégaux ont été interceptés dans cette région, selon les autorités locales.