L'Etat de Sao Paulo a vécu une deuxième vague d'attaques du crime organisé contre la police, avec un bilan de 52 morts dont 35 policiers en deux jours et la multiplication des mutineries dans les prisons. Dimanche, en début de soirée, les détenus de 51 prisons de cet Etat le plus peuplé du pays retenaient encore en otage au moins 242 personnes, a précisé l'administration pénitentiaire selon laquelle il s'agit de la plus grande rébellion de l'histoire du système pénitentiaire brésilien. Les autorités ont attribué à la principale organisation criminelle de la région, le «Premier commando de la capitale» (PCC), cette véritable action de guerre lancée apparemment en représailles au transfèrement de 765 prisonniers vers un établissement pénitentiaire de haute sécurité. Depuis vendredi soir, les mutineries ont touché 67 prisons sur les 144 que compte l'Etat de Sao Paulo. Les autorités ont repris en main la situation dans 15 établissements et libéré 85 otages.