On attendait Ronaldinho et Henry : on a surtout vu Samuel Eto'o Fils. Excellent tout le match, à l'origine de l'expulsion de Lehmann, le Camerounais a d'abord trouvé un poteau avant d'égaliser pour Barcelone. Il a gagné sa petite Coupe du monde à lui. Souvent le Camerounais s'est plaint de ne pas être considéré à sa juste valeur. Quand on a annoncé Henry à Barcelone, l'ancien joueur de Majorque ne s'était pas démonté. «Si Henry vient, il faudra qu'il gagne sa place contre lui ou qu'il accepte de jouer à côté», avait-il dit. Sûr de lui, arrogant diront certains, Samuel Eto'o Fils en a sans doute eu gros sur la patate de voir que cette finale le projetait encore dans l'ombre de Ronaldinho et Henry. Alors, il décida de semer la pagaille dans la superbe défense d'Arsenal. D'abord, il oblige Almunia à un réflexe avant la pause : poteau. Frank Rijkaard a compris. Face à une défense jouant aussi bas, avec un Ronaldinho moyen, c'est de son numéro 9 que viendra la solution. A la pointe de l'épée barcelonaise, Samuel Eto'o a donc été le grand bonhomme de cette finale. Champion d'Espagne, meilleur buteur de la Liga et vainqueur de la Ligue des champions, le Camerounais pourrait prétendre à toutes les récompenses individuelles cette année. Hélas, l'élimination du Cameroun lors des éliminatoires du Mondial-2006 devrait coûter cher à ce fantastique attaquant. Son pays ne disputera pas sa finale et Eto'o ne pourra pas rivaliser avec ses deux amis, Henry et Ronaldinho. Hier mercredi 17 mai 2006 à Saint-Denis, Samuel Eto'o Fils jouait un petit peu sa finale de la Coupe du monde. Et il l'a gagnée…