Drame n Lehto Elle Maria, une Finlandaise mariée à Nordine Kias depuis 1990 et vivant en Algérie depuis trois ans, quitte subitement son foyer et repart chez elle, avec ses deux filles à l'insu de leur père. Arrivée dans son pays, elle introduit une procédure de divorce qu'elle justifie par la menace de son mari de «couper les pieds et les mains de l'une des filles». Cette histoire débute cette belle matinée du 3 mai. A 9 h, les deux filles Mariam et Soraya se rendent, comme de coutume, avec leur chauffeur au lycée Bouamama, ex-Descartes, où elles sont scolarisées. Entre-temps, à la maison, un grand appartement situé à Aïn Naâdja, la belle-sœur de Lehto, sort faire les courses, elle reviendra deux heures plus tard préparer le déjeuner. A midi, elle demande de passer à table, croyant que sa belle-sœur est toujours dans sa chambre. Aucune réponse. Elle pose la question à son fils âgé de 8 ans resté à la maison. Ce dernier répond qu'elle est sortie juste après elle. Ne soupçonnant aucunement sa belle-sœur, elle croyait qu'elle était sortie faire des achats. Or, à 15 h, le chauffeur qui devait récupérer Soraya du lycée, appelle à la maison, demandant si la jeune fille est rentrée plus tôt. Sa tante lui répond que non, elle lui demande d'attendre sur place jusqu'à 16 h. L'heure de sortie de Mariam. A 16 h, aucun signe de vie des deux filles. Le chauffeur rappelle à la maison. Inquiète, la sœur de Nordine alerte immédiatement son frère, qui est en Finlande. Celui-ci téléphone au chauffeur lui demandant de voir le proviseur. Celui-ci est absent. Les camarades de classe des filles informent le chauffeur qu'elles étaient absentes toute la journée. Ce sera alors une longue nuit d'anxiété pour la famille Kias. «Je voulais savoir au moins, si elles étaient vivantes», explique M. Kias. L'amère réalité, Nordine l'apprendra le lendemain, lorsqu'un inspecteur de police l'informe que, sur ordre de la justice, il lui est interdit, désormais, de rentrer en contact avec sa famille, durant une année ! L'inspecteur lui remettra la copie du «jugement» et un rapport détaillé de «l'évasion» de son épouse. Il ressort du rapport que Lehto Elle Maria et ses deux filles ont quitté le sol algérien avec l'appui du ministère des Affaires étrangères finlandais, qui leur a fourni de nouveaux passeports via l'ambassade de Finlande basée en Tunisie et des «aides» en Algérie. Le rapport stipule aussi que sa femme avait demandé la protection de l'Etat car, son mari «représente un danger pour elle et ses deux filles» et avait entamé la procédure de divorce. M. Kias réfute ce jugement car en totale contradiction avec la loi finlandaise qui stipule qu'une interdiction de ce genre ne peut, en aucun cas, être prononcée avant que la personne incriminée ne soit entendue (Code pénal finlandais, édition 2006, chapitre 3, article 11, alinéa 3). Mais ce qui lui fait mal est le mensonge proféré à son encontre par sa femme. «Mon épouse a abusé et usé de l'ignominie la plus abjecte pour terroriser les enfants, leur faisant croire que j'allais les mutiler. Le stratagème utilisé pour contraindre mes enfants à quitter l'Algérie de manière illégale est ignoble», témoigne-t-il. M. Kias, demande «l'intervention des hautes autorités du pays pour l'aider face à cette injustice.» Il souhaite récupérer ses deux enfants.