Injustice n Les Benazouz ne savent plus à quel saint se vouer après la destruction d'une partie de leur maison. La journée du 22 mai 2006 restera à jamais gravée dans la mémoire des Benazouz. Et pour cause, une partie de leur maison, sise au 26 lot de la coopérative El-Feteh, à Jolie-Vue, dans la commune de Kouba, a été détruite ce jour-là par des agents de l'APC accompagnés de policiers. Pourtant, rien ne présageait un tel scénario dans la mesure où «nous avions respecté toutes les lois régissant les constructions, nous avons d'ailleurs tous les papiers le prouvant», affirme avec beaucoup de dépit Samir, qui ne comprend toujours pas pourquoi les autorités ont agi de la sorte, «surtout que nous n'avions rien à nous reprocher». «Le hic, c'est que nous n'avons pas été prévenus, nous n'avons reçu aucun avertissement dans ce sens», ajoute-t-il, exhibant une pile de documents prouvant que les deux garages démolis ont été construits «en conformité totale avec la loi». «Ce qui est encore plus grave dans cette histoire, c'est que les agents de l'APC n'avaient sur eux aucun document administratif les autorisant à détruire les deux garages quand ils se sont présentés chez nous», précise-t-il encore non sans signaler que les voisins «ont longuement essayé de les convaincre de renoncer à l'opération de démolition leur faisant comprendre que notre maison a été construite conformément à la loi, en vain». Outre les deux garages appartenant à la famille Benazouz, des murs de clôture érigés par quatre autres résidents de la coopérative El-Feteh ont été démolis au cours de cette opération. Dans une lettre qu'ils ont adressée aux autorités compétentes la semaine dernière, les concernés accusent un autre résident de la coopérative d'être «derrière l'injustice dont a fait l'objet la famille Benazouz avec laquelle il a eu un différend». De même, ils lui reprochent d'avoir «transgressé la loi en construisant sa maison sur une parcelle de terrain qui ne lui appartient pas». Il y a lieu de préciser que la famille Benazouz reste à ce jour privée de gaz de ville. «C'est la conséquence directe de l'opération de démolition, même l'alimentation en eau potable et en électricité nous a été coupée dans un premier temps», indique, Samir qui espère que les autorités interviendront dans les plus brefs délais «pour mettre fin à cette hogra».