Rabah Benazouz, 39 ans père de 4 enfants, habite Taourga, dans la daïra de Baghlia, wilaya de Boumerdès a été victime et à plusieurs reprises, de dépassements de la garde communale. Lors de sa visite à la presse, il a affirmé qu'il vient d'entamer une action en justice contre ce qu'il déclare être ces tortionnaires: des éléments de la garde communale de Sidi Naâmane, une commune surplombant la ville de Draâ Ben-Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou. A suivre, M.Benazouz qui exhibe des certificats médicaux à l'appui de ses dires, cette triste affaire, au cours de laquelle il est devenu «impuissant» sexuellement, remonte à 1996. Au mois d'avril de cette année, il a été interpellé au domicile de l'une de ses vieilles parentes par un élément de la garde communale de Sidi Naâmane. «On m'avait accusé d'emprunter un chemin interdit mais en fait, c'est plutôt mon refus de m'engager dans les GLD qu'on a voulu punir». Et de raconter son «aventure» : conduit dans les locaux de la garde communale, j'ai été l'objet de graves tortures. A la suite de cela, il décide d'entamer une action en justice. Les «choses» reprennent, malgré cela, en décembre 1996. Les gardes communaux l'interpellent et affirme-t-il, le soumettent de nouveau à la torture: «On s'est acharné sur mes organes génitaux», précise-t-il. Après avoir subi pas moins de quatre interventions chirurgicales sur son appareil génital, ce dernier est finalement déclaré «très abîmé» par les médecins. Cette affaire traîne depuis devant les tribunaux. Rabah Benazouz s'est constitué partie civile et poursuit les gardes communaux pour coups et blessures volontaires ayant entraîné un handicap à vie. La garde communale de Sidi Naâmane réfute ses accusations et dénie avoir pratiqué la torture sur Benazouz. L'affaire est actuellement devant les tribunaux.