Braham Khellaf, chef de cabinet au ministère de l'Education nationale, qui a donné ce chiffre, hier, a précisé que ce déficit concernait le primaire. Le représentant du département de Benbouzid, qui s'exprimait lors d'une journée d'étude sur l'enseignement des langues étrangères organisée à l'Institut national de la recherche en éducation (Inre), a souligné que le nombre des licenciés, notamment en langue française, n'était pas suffisant pour couvrir les besoins. Selon lui, le ministère a opté pour une solution à court terme, consistant à faire appel aux licenciés en traduction ou dans d'autres filières dont le cursus universitaire a été accompli en langue française, afin de faire face à ce déficit. Aussi, M. Khellaf a-t-il relevé le déséquilibre existant entre l'offre et la demande des enseignants qualifiés pour enseigner les langues étrangères dans les régions rurales, des Hauts-Plateaux et du grand Sud. Pour y remédier, la tutelle compte former un effectif qualifié. S'agissant du séminaire d'hier, le chef du cabinet a indiqué qu'il constitue le début d'une série de rencontres pour évaluer l'une des mesures réformatrices qui consiste à introduire la langue française dès la deuxième année primaire et la langue anglaise dès la première année moyenne. A cet effet, «cela a été suivie par la mise en place de nouveaux programmes, l'élaboration de nouveaux manuels ainsi que l'amélioration de la qualité de l'encadrement», a-t-il indiqué. L'objectif, d'après lui, est de doter les élèves d'outils leur permettant de faire face à la mondialisation. Les participants ont relevé les contraintes d'ordre pédagogique et organisationnel. Ainsi, ils se sont interrogés sur la problématique suivante : si de nouveaux programmes sont appliqués et de nouveaux manuels utilisés dans les classes, qu'en est-il réellement des acquis des élèves ? L'encadrement des langues étrangères répond-il aux profils requis ? Des dispositions spécifiques ont-elles été prises pour les zones ou établissements sous-encadrés quantitativement et qualitativement ? En un mot, à quel point les mesures prises concernant l'enseignement des langues étrangères dans le cadre de la réforme, favorisent-elles l'atteinte des objectifs assignés à l'enseignement de ces disciplines ? Autant d'interrogations et de questionnements débattues au cours de cette journée d'étude. Celle-ci devait permettre également, selon les organisateurs, de faire un état des lieux de l'enseignement des langues étrangères, d'approfondir la problématique de sa prise en charge et de dégager des solutions en mesure d'améliorer cet enseignement et ce, dans un cadre de concertation et d'échange entre les participants.