Les élèves de certaines localités de la wilaya de Laghouat, inscrits pour l'examen de fin du cycle primaire, n'ont pas passé l'épreuve de français, à cause du manque d'enseignants de cette langue dans le secteur de l'éducation nationale. Ces élèves qui n'ont pas suivi l'enseignement de la langue française, selon le cursus normal du programme de l'éducation nationale, n'ont pas passé, hier, cet examen, parce qu'ils n'ont pas eu de cours en la matière. Par ailleurs, 740 383 élèves ont passé, hier, les épreuves de l'examen de fin du cycle primaire (ex-6ème), à travers tout le territoire national, assure le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, en soulignant que son département "a pris les dispositions nécessaires pour le bon déroulement des épreuves de l'examen". Le ministre a, également souligné que le secteur de l'education vise un taux de réussite dépassant les 80 % à l'examen de fin de cycle primaire. Atteindre un tel taux de réussite n'est pas chose facile, car l'objectif escompté n'est pas d'optimiser le nombre de places pédagogiques dans les établissements scolaires, mais plutôt de promouvoir l'éducation et l'enseignement en relevant le niveau des élèves, a tenu à souligner le ministre de l'Education nationale, qui a donné le coup d'envoi officiel des épreuves de fin de cycle primaire à l'école du Jardin de la Liberté (Alger-centre). Le ministre a, par ailleurs, assuré que les autorités concernées "accordent un intérêt particulier à cet examen d'autant qu'il s'agit d'une étape cruciale dans le parcours éducatif de l'élève, à travers laquelle l'Etat garantit la démocratisation de l'enseignement à tous les enfants de l'Algérie jusqu'à l'âge de 16 ans". "Etant donné que l'élève doit nécessairement passer cette étape scolaire, une session de rattrapage a été programmée pour tous les élèves qui n'auront pas obtenu les moyennes leur garantissant le passage à la 1ère année moyenne", a encore ajouté M. Benbouzid. Le nombre de candidats a évolué cette année pour atteindre le chiffre de 0,92% (6 767 candidats) de plus par rapport à celui de l'année précédente. 3657 centres d'examens ont ouvert les portes pour accueillir les élèves. Le nombre de candidats dans les wilayas du nord est de 597.193, avec un pourcentage de 80,66% du nombre général. Quant aux wilayas du sud du pays, le nombre d'élèves qui vont passer l'examen de fin du cycle primaire est de 143.190, soit un pourcentage de 19,33%. Les garçons sont plus nombreux que les filles : 382 445 garçons (51,65%) et 357 938 filles (48,34%). Contrairement aux années précédentes, la restauration des candidats était assurée dans tous les centres d'examens et ce, sur décision du ministère de l'Education nationale. L'examen a porté sur trois matières essentielles : langue arabe, mathématiques et langue française. Cette année, le nombre de candidats issus des écoles privées a également progressé, ils sont 636 candidats, soit 0,08 % du nombre global. Certes, ce nombre reste modeste, mais cela reflète la part de l'enseignement privé dans le système éducatif algérien. Les résultats de cette première session seront proclamés le 7 juin prochain. Une session de rattrapage sera organisée le 24 juin pour les candidats non admis à la première session et les résultats seront proclamés le 5 juillet, soit le jour même de la célébration de la fête de l'Indépendance et aussi de l'annonce des résultats de l'examen du baccalauréat. Cette année, un sujet d'examen a été proposé pour chaque matière (arabe, mathématiques et français), aux candidats. Pour la prochaine session de rattrapage, la même méthode sera suivie. Le ministère de l'Education nationale a annoncé dans un communiqué que 6 millions de copies de sujets ont été imprimées. 80 000 enseignants ont été appelés, durant la journée d'hier, pour surveiller le bon déroulement de cet examen national. Le département de M. Benbouzid désignera 16 000 enseignants pour la correction des copies d'examens.