Un cahier des charges unique aura pour but de «rationaliser» le fonctionnement des plages. Pour mettre fin à une gestion anarchique des plages et aux disparités ayant régné jusqu'à présent, les 14 wilayas à vocation touristique balnéaire devront se mettre en conformité, a annoncé hier le ministre du tourisme, Nouredine Moussa, à la Chaîne III de la Radio nationale. Un cahier des charges unique réglementera le secteur et aura pour but de «rationaliser» le fonctionnement des plages. Il permettra aussi aux concessionnaires chargés de la gestion des plages de définir avec précision leurs prérogatives et leurs devoirs. Des agents de contrôle seront investis de la mission d'assainissement des lieux de baignade. La responsabilisation des prestataires de services devrait conduire à plus d'hygiène, à des plages propres et à une meilleure prestation de services. L'opération d'assainissement des plages et l'aménagement des lieux de baignade ont été menés conjointement avec le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ainsi que du ministère des Travaux publics. Ce qui a permis d'augmenter le nombre de plages qui est passé de 291 à 309. Les lieux autorisés à la baignade devront faire face au rush d'estivants émigrés dont une hausse de 25% est prévue. Pour l'année 2005, 75% des 1.230.000 touristes qui ont visité l'Algérie étaient des émigrés et leur destination la plus prisée était la plage. Les espaces balnéaires soumis à ces critères de qualité et à plus de professionnalisme devraient aboutir à une meilleure gestion des sites et améliorer la relation entre les prestataires de services et les vacanciers. Les complexes touristiques et les stations balnéaires devront obéir à ce nouveau régime d'exploitation de l'activité touristique et à ce cahier des charges unique et précis en prévision de la saison estivale qui est d'ailleurs déjà lancée. Et si le niveau de prestation des prix peut paraître quelque peu élevé il devrait encourager la concurrence et conduire à plus de professionnalisme. Le ministère du Tourisme a tenu à s'impliquer totalement dans cette opération en s'attaquant à l'aspect social et aux activités à caractère économique. Il a procédé à la fermeture de 51 établissements dont 36 à Alger, pour non-conformité à la législation. Les efforts fournis par l'Etat pour l'amélioration du parc hôtelier du secteur public témoignent d'une volonté de «relooker» et de relancer l'activité touristique. Une enveloppe importante a été allouée pour la réhabilitation de 17 établissements. Selon monsieur Nourredine Moussa, il a été procédé à l'ouverture des plis, le 6 mai dernier, en vu de la privatisation de 14 établissements hôteliers. L'opération devrait prendre fin le mois de juillet. Ces initiatives doivent rendre la destination Algérie plus attractive. Les congés annuels qui ne sont envisageables que sur le sable et l'attraction qu'exerce la mer sur l'homme sont autant d'engouement qui poussent à offrir des lieux de dépaysement avec toute la panoplie des techniques modernes.