Conditions n «Il faut conjuguer plusieurs facteurs pour réussir une véritable reforme du secteur touristique en Algérie.» C?est ce qu?a déclaré ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, le ministre du Tourisme. Nourredine Moussa a souligné que le tourisme influe sur tous les secteurs et en subit l?influence. Il a, à ce sujet, expliqué qu?il faut professionnaliser le tourisme en Algérie. «Cela doit passer par la mise en place d?un schéma d?aménagement touristique et la révision des programmes de formation, en formant surtout des guides», a-t-il dit. Concernant son programme pour développer le secteur. M, Moussa a dit que plus de 700 projets d?investissement sont prévus dans les 10 années à venir. 20 000 lits sont prévus dans la ZET (Zone à expansion touristique) de Zéralda, 5 000 lits dans la ZET de Zemmouri et 3 600 sont prévus par Accor Mehri, un peu partout dans le Sud. Le ministre du Tourisme a rappelé que l?Algérie compte 172 ZET dont 140 sur les wilayas du littoral. Ces projets vont engendrer plus de 60 000 postes d?emploi directs. Le département de Moussa veut aussi renforcer le volet législatif en insistant sur le reclassement des infrastructures hôtelières. Des commissions de wilaya ont été installées et seront chargées de classer un certain nombre d?hôtels de catégories : sans étoile à une étoile. Une autre commission nationale a été créée pour la classification des hôtels de 2 à 5 étoiles. Concernant la question de la privatisation des hôtels, M. Moussa a souligné que tous les hôtels publics sont proposés à la privatisation. «Certains sont proposés au partenariat. Il s?agit des hôtels El-Aurassi, El-Djazaïr et Safir. D?autres ont déjà vu leur gestion privatisée, comme le Sofitel, Mercure, le Sheraton Club des Pins et le Sheraton d?Oran. Les autres hôtels sont sur le marché», a-t-il expliqué. Plusieurs autres projets sont prévus, selon le ministre du Tourisme. Il s?agit surtout de réaliser des stations d?épuration et de traitement des eaux usées sur pas mal de plages. Une opération qui va permettre l?amélioration de la qualité des eaux de baignade, «ce qui donne la possibilité d?exploiter la moitié de nos plages polluées», a-t-il dit. Il s?agit aussi d?aménager les accès vers les plages en réhabilitant les routes. Le ministre du Tourisme a, enfin, rappelé que son département va rassembler les opérateurs économiques, les hôteliers et les experts en une journée d?étude pour essayer de trouver les meilleurs dispositifs pour professionnaliser le secteur. «On va les mettre en contact pour un échange d?expériences et ce, en organisant des ateliers», a-t-il dit.