Réfléchi et doté d'une frappe d'une précision phénoménale, Riquelme se distingue, dès ses débuts, par sa capacité à garder le ballon. En 1997, il fait irruption dans la sélection Juniors et remporte, aux côtés de Pablo Aimar et d'Estebán Cambiasso, le tournoi sud-américain, juste avant de faire mainmise sur le Championnat du monde juniors de la Fifa, en Malaisie. Pourtant, ce meneur de jeu n'est pas souvent retenu en sélection. La Copa América, Paraguay-1999, représenterait sa plus belle occasion de s'illustrer si l'équipe de Bielsa n'avait pas été éliminée dès le deuxième tour, après une piètre performance. Quelques mois avant Corée / Japon- 2002, le sélectionneur lui donne une seconde chance, mais Riquelme ne sera plus rappelé une fois passée la période des matches amicaux. C'est l'arrivée de Pekerman aux commandes de la sélection albiceleste qui sera à l'origine du changement tant attendu. Le sélectionneur, plus que quiconque conscient du potentiel de Riquelme, lui offre la titularisation et toute sa confiance. Le résultat ne se fait pas attendre : «Romy» devient le pilier de la formation, marque des buts et récolte les louanges de la très exigeante presse argentine suite à la Coupe des Confédérations de la Fifa, Allemagne-2005, où les Albicelestes prennent la deuxième place. Aux côtés de nombreux internationaux sud-américains, Riquelme devient, à force de buts et de passes décisives, l'un des plus illustres joueurs étrangers du championnat espagnol. Considéré par les aficionados comme un pur produit du football albiceleste, Juan Román Riquelme a enfin trouvé sa place dans la sélection nationale avec l'arrivée de José Pekerman. En effet, sous les règnes de Daniel Passarella et de Marcelo Bielsa, ce meneur de jeu «à l'ancienne» découvert chez les jeunes de Argentinos Juniors n'était que la quatrième, voire la cinquième option pour son poste. Aujourd'hui, deux ans après cette période d'indifférence totale, il est appelé à être l'un des joueurs «vedettes» à Allemagne-2006.