Détermination n Sonelgaz veut récupérer ses créances de 26 milliards de dinars. Tous les moyens seront mis en place pour amener les payeurs récalcitrants à s'acquitter de leurs dettes. La question des tarifs, des constructions de centrales électriques et des pertes d'énergie a été au centre d'un bilan présenté, hier, par le groupe Sonelgaz au siège du ministère de l'Energie et des Mines. Un bilan certes confortable avec 100 milliards de dinars de chiffre d'affaires et des bénéfices largement engrangés durant l'année 2005. Mais pour Sonelgaz, l'autofinancement du groupe est devenu crucial vu l'importance des gros projets d'investissements qu'il veut entamer incessamment. Pour ce faire, l'un des arguments du P-DG, Nourredine Bouterfa, se trouve dans la question tarifaire. «On a demandé une augmentation entre 15 et 20% des tarifs. L'étude est en chantier chez l'autorité de régulation du gaz et de l'électricité», dit-il en rappelant que la hausse des tarifs va aider financièrement le groupe. Pour Chakib Khelil, présent hier lors de la rencontre avec la presse, «il faut que Sonelgaz s'autofinance à 30% sur la base de ces tarifs». Mais, le ministre a assuré que «les couches défavorisées et les agriculteurs à faibles revenus seront soutenus par l'Etat». Lors de la lecture du bilan, le premier responsable de Sonelgaz a beaucoup insisté sur les réseaux clandestins qui piratent les lignes électriques. «C'est une perte préjudiciable de 30% pour nos réseaux.» Ce phénomène s'ajoute aux créances non encore recouvertes qui sont de l'ordre de 26 milliards de dinars. Le message du P-DG de Sonelgaz se voulait un avertissement contre les mauvais payeurs dans certaines administrations et entreprises. «Nous allons entreprendre le suivi par segment de toutes les créances et les recouvrer graduellement.» Quant aux coupures et délestages durant la saison estivale, Sonelgaz rassure, par la voix de Nourredine Bouterfa, que «tous les réseaux sont disponibles pour soutenir la croissance en consommation électrique». Autrement dit, il n'y aura aucune coupure puisque la puissance maximale du réseau sera de l'ordre de 5 300 MGW. Bien au contraire, les projets d'interconnexions entre l'Est et l'Ouest sont en cours et permettront, dans un futur proche, de se débarrasser définitivement des coupures d'électricité. Bien aidés en cela par la réhabilitation de deux centrales qui sont celles de Naâma et de Berrouaghia. Cette dernière assurera la disponibilité en électricité pour toute la région Centre. Ces projets seront appuyés par la sécurité de l'approvisionnement grâce à un réseau de fibres optiques de 5 000 km. Chakib Khelil contre le gaspillage l Le ministre de l'Energie et des Mines s'est insurgé contre le gaspillage en consommation électrique. «Il faut absolument conserver l'énergie car un projet d'un mégawatt coûte actuellement entre 500 et 600 millions de dollars.» Le ministre ajoute que pour achever tout projet de centrale électrique, il faut consacrer 4 années. Chakib Khelil plaide pour «une consommation rationnelle de l'électricité, ce qui va réduire les coûts pour Sonelgaz».