Tension n Le Comité exécutif de l'OLP a donné son aval pour la tenue d'un référendum de sortie de crise proposé par Mahmoud Abbas. Le président de l'Autorité palestinienne devra annoncer, demain jeudi, la date du référendum sur un document reconnaissant implicitement Israël, après le refus du Hamas de modérer sa ligne politique dans le cadre d'un dialogue national achevé, lundi dernier, sur un constat d'échec. Le référendum devra avoir lieu 40 jours après cette annonce, a indiqué le porte-parole de la présidence de l'Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas compte, également, se rendre en Syrie et en Iran pour les informer de la gravité de la situation en Palestine et leur demander d'exercer des pressions sur le mouvement Hamas pour accepter le document des détenus. Réagissant à la tenue annoncée du référendum, le Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh a affirmé qu'il était «nécessaire de poursuivre le dialogue car c'est la seule voie pour résoudre les différends et mettre fin à la crise palestinienne » Le porte-parole du gouvernement a, pour sa part, affirmé que «les menaces ne feront qu'aggraver la crise. Nous devons donner une autre chance au dialogue». Le référendum portera sur un document d'entente nationale élaboré par des cadres de différents groupes palestiniens détenus par Israël et prévoyant la fin des attentats en Israël et une reconnaissance implicite de l'Etat juif, ce que le Hamas rejette. Un autre membre du comité exécutif a affirmé que la tenue d'un référendum deviendrait inutile si le Hamas acceptait le «document des prisonniers» avant l'annonce de la date de la consultation par Abbas ou même dans la période entre l'annonce de la date et la tenue du référendum. Les discussions interpalestiniennes étaient censées mettre fin aux violences partisanes et à la crise politico-financière qui sévit dans les territoires palestiniens depuis la victoire du Hamas aux législatives de janvier dernier. Le gouvernement contrôlé par le Hamas est boycotté et privé d'aide financière par l'Europe et les Etats-Unis, conduisant l'Autorité palestinienne au bord de l'effondrement financier. Le gouvernement du Hamas est également engagé dans un bras de fer avec la présidence de l'Autorité palestinienne, contrôlée par le Fatah, sur leurs pouvoirs respectifs, ce qui s'est traduit par des affrontements meurtriers entre partisans des deux camps dans la bande de Gaza. Le Hamas conteste le droit de Abbas d'organiser un référendum et le soupçonne de chercher, par le biais d'une telle consultation, à court-circuiter le gouvernement de Hamas.