Avis n Le secteur de la construction est en total décalage avec les exigences. «Le monde de l'immobilier en Algérie doit respecter certaines mesures pour être au diapason des autres nations», a affirmé, hier, Mohamed Cherif, P-DG de l'organisme de contrôle technique et de la construction lors du forum d'El-Moudjahid. Pour cela, il exposera sa politique qui repose sur une maîtrise des ouvrages publics, une clarification des responsabilités, une élaboration des prix d'ordre et de préférence, la formation, l'application stricte des textes avec la création d'une jurisprudence, la dynamisation de l'autorité de régulation CTP et la révision du Ccag, un code datant de 1963. Côté code, le P-DG du CTC, affichera son mécontentement de ce que le permis d'ouverture de chantier n'ait pas été retenu comme proposition. En 2002, ce point a été soulevé lors du forum des chefs d'entreprises, mais «malheureusement, on a préféré l'ignorer», regrettera M. Cherif. Le CTC, sorti de l'ombre tout de suite après le séisme du 21 mai 2003, s'est vu exposé à toutes sortes de critiques, voire des poursuites judiciaires touchant cinq de ses ingénieurs, auteurs de fautes professionnelles qui n'ont pas manqué d'être relevées tout de suite après le séisme. Ce personnel bénéficie cependant du soutien indéfectible du premier responsable du CTC, un organisme qui a réalisé 6 000 opérations de contrôle et de confortement depuis le 21 mai pour un coût de 40 milliards de dinars. M. Cherif rappellera néanmoins que cette somme n'est qu'une partie de la tranche promise. Le CTC devra, dans les prochains jours, faire son entrée à la Bourse d'Alger vu que l'organisme a fait l'objet d'une opération d'ouverture de capital. Un opérateur européen a remporté le marché. Ce dernier a promis de recruter plus d'ingénieurs sachant que le CTC en emploie déjà plus de 250. Durant les débats, les participants ont relevé certains obstacles dans le secteur de la construction en Algérie. Des fabricants de matériaux de construction qui ne délivrent pas de certificat de garantie et la non-application de la loi 95-07 qui notifie les responsabilités, deux points qui ont fait réagir les participants.