Même si le contrôle technique est ouvert au privé, l'Etat gardera toujours son rôle de superviseur. La privatisation de l'organisme de Contrôle technique de la construction du Centre (CTC) est prévue au cours du premier semestre de l'année 2006. C'est ce qu'a affirmé son P-DG, M.A.Mohamed Chérif, lors d'une conférence de presse qu'il a animée en marge des portes ouvertes organisées sur le contrôle technique hier, à l'hôtel Mercure d'Alger. En effet, un avis d'appel d'offres portant sur l'ouverture du capital de ladite entreprise a été lancé depuis un mois exactement. Selon les propos du P-DG, l'ouverture des offres techniques est prévue pour le début de janvier prochain et sera suivie un mois après de l'ouverture des plis financiers, c'est-à-dire au mois de février. «Si le processus se déroule bien, l'ouverture aura lieu avant la fin du premier semestre 2006», a-t-il souligné en affirmant toutefois que la décision revient au Conseil de la participation économique qui est seul habilité à se prononcer. Le CPE, rappelle le P-DG, avait pris en 2004 une résolution portant sur la possibilité de la SGP qui regroupe les 15 filiales, d'entrer en Bourse. Des bureaux d'études internationaux, révèle-t-il, sont intéressés par le secteur du contrôle dont deux bureaux d'études européens. Certains, indique-t-il, se sont même rendus en Algérie pour inspecter de visu sur le terrain. Certes, ces derniers portent un intérêt au contrôle technique, explique le P-DG, mais ils exigent que l'ouverture du capital soit à hauteur de 51 %. Or, il faut bien reconnaître que la mission de contrôle dans le secteur de la construction relève de l'Etat seul. Interrogé sur le rôle de l'Etat après l'ouverture du contrôle au privé, le P-DG dira que la commission technique permanente qui existe depuis 1986 se chargera de superviser les contrôleurs. «Cette commission aura le rôle de commission de régularité», a-t-il ajouté. Cela démontre que l'Etat gardera toujours son pouvoir de contrôle sur les chantiers de construction. Afin d'accélérer le processus de privatisation et s'inscrire dans la Bourse, l'entreprise de contrôle du Centre a fait appel à un bureau d'études algérien, (Cetic) pour l'accompagner et l'assister. Le P-DG a fait savoir que le travail d'évaluation est achevé sans pour autant divulguer les résultats qui ressortent de l'évaluation. «Les résultats de l'évaluation restent sous scellés de la SGP», a-t- il indiqué. S'expliquant sur les avantages de la libéralisation du contrôle technique, le P-DG dira: «Le cahier des charges a un aspect important qui pourra éliminer les charlatans». Ce dernier attend, avec l'ouverture du contrôle au privé, qu'il y ait plus de rigueur dans le contrôle des constructions. Le plus rassurant, pour ce responsable, c'est que l'agrément de contrôle sera octroyé aux professionnels du métier. Alors que la présidente du conseil des architectes, en l'occurrence Mme Houria Bouhired, parle du manque des moyens de contrôle au niveau des organismes, le P-dg souligne, que l'organisation et les compétences ainsi que l'expérience sont les vraies carences. Par ailleurs, et afin de tirer des leçons du séisme du 21 mai 2003, le P-DG a annoncé que son entreprise prépare un dossier de 250 fiches sur les défauts qu'il faut éviter dans la construction. Enfin et dans le but de mieux contrôler l'opération de construction d'un million de logements prévue pour l'année 2009, ce dernier a fait savoir que l'entreprise a rajouté plusieurs agences au niveau d'Alger et de Boumerdès.