Cette privatisation partielle est destinée à renforcer les capacités d'expertise de cette entreprise incontournable dans le contrôle de la qualité et de la résistance des constructions. L'organisme national de contrôle technique de construction (CTC) du Centre entrera bientôt dans la dernière phase devant mener à sa privatisation. À compter du 2 janvier 2006, le Comité des participations de l'Etat (CPE) recevra les offres techniques des soumissionnaires à travers la Société de gestion des participations (SGP) Genest. L'ouverture des plis aura lieu en principe le jour même ou les deux qui suivent, c'est-à-dire entre le 3 ou 4 janvier prochain. Les offres financières devront être reçues par le CPE avant le 6 février 2006. Après évaluation et étude des différentes offres par une commission spécialisée à la SGP, celles-ci seront envoyées au CPE qui commencera la négociation avec les détenteurs des meilleures offres. “Une chose est certaine, il ne sera retenu que le prétendant qui dispose de toutes les compétences requises en la matière mais aussi, celui qui prévoit un projet industriel et un véritable plan de travail”, tient à préciser M. Mohamed Cherif, P-DG du CTC-Centre en marge d'une journée portes ouvertes sur le contrôle technique organisées hier à Alger. Pour rappel, en août 2004, le CPE a pris une résolution concernant le CTC-Centre l'autorisant à préparer un dossier pour son entrée en Bourse à l'instar de 4 entreprises publiques de divers secteurs. Parallèlement à cette opération, la SGP Genest a lancé un appel d'offres d'ouverture de capital de ses 15 filiales. L'aspect technique du cahier des charges, souligne-t-on, élimine les incompétents. En termes plus clairs, les prétendants doivent au préalable prouver leur expérience et leurs capacités. Ainsi, les charlatans n'ont aucune chance dans cette opération. Outre les soumissionnaires, des bureaux d'études européens de renommée mondiale ont d'ores et déjà visité les installations du CTC-Centre. Ils sont apparemment intéressés pour une prise de participation dans le capital du CTC-Centre. L'Algérie, de par sa situation géographique, peut leur constituer une plate-forme pour cibler d'autres pays d'Afrique et de Moyen-Orient, pour la mise en œuvre de leurs projets industriels et leurs inspections sur l'environnement, la santé, les travaux publics… Avec cette ouverture du capital, le CTC-Centre compte améliorer son rendement et la qualité de son travail en bénéficiant des logiciels du ou des futurs actionnaires. En tant que filiale de ce ou ces bureaux d'études, le CTC-Centre profitera des offres de formation qui semblent très intéressantes. Le P-DG du CTC-Centre a, toutefois, mis l'accent sur la nécessité de contrôler et de réguler l'acte de contrôle par la Commission technique permanente (CTP) qui relève du ministère de l'Habitat et qui est coprésidée par les représentants de quelques ministères. “L'agrément du contrôle technique, c'est du sérieux, ce n'est pas n'importe quel acte administratif. Ça nécessite compétence, certification et la logistique…”, indiquera M. Mohamed Cherif. Actuellement, le CTC-Centre a achevé trois phases du processus de sa privatisation. Le diagnostic de l'organisme de contrôle, qui est la première phase, a été déjà effectué. La seconde étape, qui a trait au business plan, a été également concrétisée. La troisième étape concerne l'évaluation qui a été, en outre, faite par le bureau d'études Cetic. L'étude est mise sous scellés à la SGP. Depuis 1972, le CTC-Centre a traité quelque 30 000 dossiers dont 15 000 ont été correctement menés. Ainsi, cette moitié peut servir de base de données, d'expérience aux experts du CTC-Centre pour peu que les bureaux d'études internationaux les aident dans l'exploitation de ces informations. Par ailleurs, le CTC-Centre finalisera d'ici au mois de mai prochain, une étude de 250 fiches, réalisée à partir des enseignements tirés du tremblement de terre, entre autres, la présentation des différents gestes destinés à éviter les effondrements d'une construction face à un éventuel séisme. Badreddine K.