Les associations de parents d'élèves crient au scandale à la suite de l'erreur relevée dans l'épreuve de mathématiques. Le ministère de l'Education tente de rassurer les candidats en supprimant l'exercice des épreuves en offrant deux points de plus pour chaque élève. «L'union des parents d'élèves d'Alger relève la légèreté avec laquelle sont préparées les épreuves de baccalauréat», constatent les signataires d'un communiqué qui soulignent que «quand bien même l'office de bac procéderait au changement du barème de correction, l'effet psychologique sur les candidats est incontestable». C'est avec amertume que les parents d'élèves et certains enseignants déplorent un incident qui perturbera les 207 000 candidats de la série sciences de la nature et de la vie. Une des enseignantes de mathématiques à Alger a regretté que «depuis quelques années, les sujets de bac sont sélectionnés par des inspecteurs dont les compétences ne sont pas toujours prouvées». Mais pour la tutelle «les sujets sont préparés par les inspecteurs généraux qui ont un grade plus élevé que les PES et uniquement pour cette année, il y a eu plus de 210 sujets préparés pour l'ensemble des filières». M. Khaldi, SG du ministère de l'Education note que «d'après les spécialistes en mathématiques, l'élève pouvait répondre et l'exercice serait correct s'il ne faisait pas la preuve en dessinant le triangle. Mais s'il essaye de le dessiner, il n'arrivera pas parce que c'est une ligne». Face à cette situation, le département ministériel a rectifié le tir en annulant carrément l'exercice de maths en accordant deux points supplémentaires à tous les candidats, histoire d'atténuer leur abattement psychologique. Par ailleurs, le SG du ministère a indiqué que les corrections du bac débuteront samedi prochain avec au programme 10 000 correcteurs mobilisés à cet effet. Environ 5 millions de copies seront corrigées et l'Office national du bac annonce d'ores et déjà que les résultats seront connus le 3 juillet prochain. Le ministère de l'Education espère, en outre, que le taux de réussite durant l'épreuve 2006 sera plus important. Le ministre a prédit environ 70% de taux de succès dans les 20 années à venir. Rappelons que l'année passée, le taux de réussite au bac a été de l'ordre de 42%, une progression conséquente par rapport aux années précédentes.