Échange n La rencontre internationale est initiée en vue d'engendrer une réflexion sur l'art. La rencontre internationale (une manifestation artistique qui regroupe des artistes étrangers aux côtés d'artistes algériens) qu'initie l'espace Top Action est devenue, au fil des ans, une tradition, un rendez-vous annuel s'inscrivant dans l'agenda culturel national. Leïla Oussalah, directrice de l'espace Top Action, nourrit l'ambition de faire d'Alger une escale pour l'art pictural, un lieu de rencontre, Alger ayant, de tout temps, aimé accueillir et attirer des peintres d'horizons divers. Elle se veut un lieu révélateur du potentiel de créativité et de l'exercice permanent de l'imaginaire. Elle a, en outre, un souci qui se traduit par ce besoin d'engendrer une réflexion autour de l'art. C'est-à-dire permettre, par l'entremise de ce contact, – avec les uns comme avec les autres –, d'impulser une dynamique favorisant l'échange mutuel pour interroger l'art. Selon Leïla Oussalah qui soutient vivement cet échange tout en espérant que ce genre de rencontre se renouvellera à l'avenir en vue d'ouvrir le champ à la création et à la découverte, cette rencontre s'initie dans un seul but : créer un dialogue durable et constructif entre les artistes des deux bords. Chacun est invité à aller vers l'autre pour avoir une meilleure connaissance objective et édifiante de son travail.Ainsi, cette rencontre qui réunit, chaque année, autour d'artistes algériens de tous bords artistiques des artistes français, italiens, espagnols, turcs, tunisiens, marocains, irakiens, allemands, américains et tant d'autres, est une ouverture à l'autre. Elle nous fait également nous interroger sur l'art en tant qu'expression et diversité. Car, et c'est ce à quoi Top Action nous habitue annuellement, l'espace offre au regard une pluralité de genres, de styles, de couleurs et de thèmes. Autant de diversité et donc de richesse dans le langage pictural. Un langage transcendant toute frontière et allant au-delà des esprits. En suivant, chaque année, le déroulement de cette rencontre, l'on est d'emblée saisi par quelques interrogations sur ce qui se fait sous d'autres cieux, sur la peinture telle qu'elle est pratiquée, chez-nous, en Algérie. Sommes-nous à la hauteur ou bien à la traîne ? Nos artistes pourraient-ils partager avec leurs homologues leur façon de concevoir l'art ? En fait, ce que nous pouvons formuler comme constatation, c'est qu'il y a diverses manières d'utiliser les couleurs, de produire des représentations picturales, d'approcher l'art dans sa multitude et son immensité. Chacun a une démarche propre à sa personnalité et à ses inspirations intérieures ou à ses expériences extérieures pour dire l'art, l'exprimer en formes et en couleurs, sans retenue ni tabou. Et si l'on pose la question «Où en sommes-nous ?» L'on répond, face aux peintures étrangères qui se singularisent par une expression soutenue et accorte, que le travail des artistes algériens présents à l'exposition est de bonne facture. Il y a une rigueur dans la recherche de l'esthétique et un travail de réflexion sur le contenu. Les artistes algériens font preuve d'une démarche intellectuelle pour ce qui est de l'approche de l'art, un travail serein, réfléchi et même raffiné.