Constat n Le programme de mise en valeur des terres par la concession dans la wilaya reste, après six années de travaux, loin de ses objectifs socio-économiques initiaux. Les raisons de ce retard sont des contraintes techniques, structurelles et administratives. Parmi ces contraintes, qui empêchent une exploitation optimale des périmètres, figurent la non-attribution des actes de propriété, la lenteur dans la réalisation des réseaux d'irrigation et pépinières de plants de palmiers et le non-raccordement des forages au réseau d'électricité qui n'alimente que 65 des 160 forages foncés. Lancé en 1999, le programme de mise en valeur à Biskra englobe 44 périmètres de 6 027 ha répartis sur 23 communes. Huit de ces périmètres concernant les localités de Oued Drou, Koudiet Lahdid, Lioua Khadra, Louzen-1, Louzen-2, Adjram et Dhaya «n'ont pas de bénéficiaires connus faute d'affichage des listes par les services concernés», révèlent les responsables de la commission de l'agriculture. Dans le cas du périmètre de Zéribet el-oued, il a été procédé à la construction du réseau d'irrigation avant le fonçage du forage qui s'est révélé après sa réalisation inexploitable. L'exploitation du périmètre de Korta a été par ailleurs suspendue en raison de litige sur les droits de propriété foncière de ce site de 150 ha où, pourtant, cinq forages ont été réalisés, relève la même commission. Il est signalé en outre l'arrêt des travaux sur le périmètre de Saâda-1 de la commune de Sidi Okba, occupé actuellement par des paysans autres que les 28 bénéficiaires après la réalisation de quatre forages. Les caractéristiques du sol du périmètre de Besbès (Tolga) ont montré l'impossibilité de son exploitation agricole après la réalisation d'un forage sur les quatre programmés, alors que deux périmètres dont celui de Khenguet Sidi Nadji ont été annulés après les résultats négatifs des travaux de fonçage des forages prévus. La commission de l'agriculture de l'APW a relevé en outre, après des visites sur le terrain, le dépérissement de 3 340 jeunes palmiers mis en terre dans le cadre du programme de revalorisation du patrimoine phœnicicole local en raison de mauvais choix de variété. Au niveau des périmètres entrés en phase d'exploitation, la commission souligne le recours judicieux à la diversification des cultures par l'introduction de nouveaux arbres fruitiers (pommiers, oliviers, abricotiers) et le recours à la plasticulture.