«Si les intérêts du pays sont attaqués, nous utiliserons toutes nos capacités pour répondre et le pétrole est l'une d'elles», a averti, ce dimanche matin, le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh. Evoquant de possibles sanctions de la communauté internationale dans la crise entourant le programme nucléaire iranien, il a estimé qu'«en cas de sanctions contre le secteur pétrolier de l'Iran, le prix du pétrole bondira d'au moins cent dollars le baril». Il a jugé que de telles sanctions étaient «irraisonnables et impossibles, car le remplacement du quota pétrolier de l'Iran et de sa forte présence dans l'industrie du pétrole n'est pas facilement réalisable». Selon Vaziri-Hamaneh, le monde a besoin d'énergie, il comprend les effets sur le marché de sanctions pétrolières contre l'Iran, et «personne ne prendrait une décision aussi irraisonnable». L'Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole, et le deuxième au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les grandes puissances lui ont présenté, le 6 juin dernier, une offre visant à le convaincre de suspendre son enrichissement d'uranium. Cette offre, à laquelle devrait répondre l'Iran au mois d'août prochain, comporte des mesures incitatives et pas de menaces de sanctions.