Œuvres n L'artiste, qui donne un design contemporain à ses créations, s'inspire des éléments patrimoniaux. La sculpture, le design et la lumière ont été mis en symbiose par l'artiste Kheir-Eddine Hassaine dont l'exposition, intitulée «Lumière ! Lumières», comprenant une vingtaine d'œuvres, se tient à la galerie Arts en liberté de Kouba. Réalisées à partir de matériaux d'usage courant, tels que le bois de sapin (appelé communément bois blanc), le métal, le verre ou le tissu auxquels s'ajoutent des matières moins utilisées dans l'art comme l'éponge végétale, ces sculptures sont inspirées de l'architecture, domaine dans lequel exerce l'exposant. «Mon travail a trait à l'architecture par les volumes et par la lumière, car le volume n'est volume que par la lumière», a expliqué Kheir-Eddine Hassaine, qui utilise également des tiges filetées, des boulons, ainsi que des éléments de récupération qu'il intègre dans ses œuvres dont la forme est proche des totems. L'artiste, qui donne un design contemporain à ses créations, s'est inspiré des éléments patrimoniaux larges, c'est-à-dire reprenant aussi bien les éléments africains tels que le totem ou le masque, que les éléments de la culture nationale comme le montre cette œuvre constituée d'une stèle funéraire de la région de Cherchell sur laquelle est apposée un bijou saharien. «J'utilise aussi des symboles en rapport avec la terre», a confié l'artiste, qui allie avec beaucoup d'harmonie sa peinture à ses réalisations lumineuses, sur lesquelles il intervient picturalement par un style personnel. «Mon souci est d'être original, c'est-à-dire de ne me rapprocher d'aucune école», a indiqué Kheir-Eddine Hassaine, dont les œuvres sont des sculptures où la lumière est «l'un des éléments intégrants et un prétexte et non une finalité». «Figurines ou totems, les sculptures de Hassaine réunissent les symboles fondateurs de l'humanité ; elles rapportent d'Afrique d'anciens emblèmes et laissent entrevoir des représentations étonnantes de notre culture qui s'est nourrie dans les vastes champs de l'humanité et de l'histoire. Elles font un clin d'œil à Léonard de Vinci, elles se promènent à travers la nuit des temps dont elles surgissent avec de discrets éclairages», précise dans le catalogue la galeriste Ouahiba Adjali. Abordant la réalisation des objets design, la galeriste a expliqué que le travail fait appel à plusieurs intervenants, à savoir l'artiste qui est le concepteur, ainsi que des artisans qui réalisent le prototype. «Le problème qui se pose dans le design, c'est le manque d'intervenants pour la réalisation des prototypes, obligeant ainsi l'artiste, c'est-à-dire le créateur, à réaliser lui-même l'œuvre qu'il conçoit», a ajouté Ouahiba Adjali, déplorant qu'il n'y ait pas de sociétés spécialisées dans la réalisation de prototypes.