Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a procédé, hier, à l'installation de la commission de l'Autorité nationale désignée (AND). Au cours de la cérémonie, le ministre a exprimé les craintes du gouvernement quant aux incidences du changement climatique, notamment de la canicule. Pour M. Rahmani, l'Algérie sera, selon toutes les prévisions et les données scientifiques, plus exposée aux risques engendrés par les changements climatiques. «L'Algérie est un pays semi-aride. Ce qui fait que nous sommes confrontés plus que d'autres pays aux problèmes de changement climatique», a-t-il indiqué. En outre, M. Rahmani a expliqué, lors de son allocution, que l'AND, chargée de l'application des mécanismes de développement propre (MDP) prévus par le protocole de Kyoto, est l'autorité habilitée à suivre les projets initiés par les promoteurs dans le domaine des changements climatiques et de les présenter pour financement dans le cadre du mécanisme de développement propre aux bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux. Ce cadre consiste à aider les pays en développement à réaliser le développement durable tout en contribuant à l'objectif final de la convention-cadre sur les changements climatiques d'une part et d'aider les parties des pays développés à être en conformité avec leurs engagements quantifiés de limitations et de réduction des émissions, d'autre part. L'AND, qui regroupe différents représentants des départements ministériels et des institutions, à savoir les ministères des Affaires étrangères, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Energie et des Mines, des Transports, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de la Direction des forêts et l'Agence pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie, a pour mission de définir les critères d'approbation des projets soumis dans le cadre du même protocole en promouvant le développement durable, de comptabiliser toutes les réductions des gaz à effet de serre, d'évaluer et de suivre les projets. Ceux-ci viseront l'ensemble des secteurs impliqués dans les changements climatiques, à savoir les activités énergétiques, les procédés industriels, les travaux publics et le bâtiment, l'agriculture, les forêts, les déchets et la santé. Chérif Rahmani a indiqué que le budget de fonctionnement de la commission de l'AND-MDP sera assuré par le ministère de L'Aménagement du territoire et de l'Environnement et une ponction d'un pourcentage des transactions des projets MDP. «L'objectif final de l'accord de Kyoto est de réduire les gaz à effet de serre de 5,2 % de 2008 à 2012", a-t-il rappelé.