La communauté internationale est appelée à se conformer aux résolutions du protocole de Kyoto, la convention de Bali et aux recommandations du sommet de Copenhague tenu au mois de décembre dernier et ayant enregistré un chiffre record en termes de participation de toute la communauté internationale, gouvernements et société civile. Entamées au Brésil en 1992 sous l'égide de l'ONU, toutes les conférences sur les changements climatiques ont insisté sur les mécanismes à mettre en œuvre pour atténuer les effets dévastateurs des changements climatiques. Trois mécanismes ont été mis en place. Les deux premiers concernent les pays développés. Il les a obligés à réduire de -5,5% leurs émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2012 par rapport au niveau atteint en 1990. Un objectif non encore atteint. Alors que le troisième mécanisme implique les pays en voie de développement, dans l'élaboration de stratégie et de projet, s'inscrivant dans la mise en œuvre de toutes les résolutions prises et applicable à l'échelle mondiale et visant en priorité l'atténuation des dégâts liées aux changements climatiques, en référence au protocole de Kyoto. C'est dans cette optique que s'inscrit l'installation, hier, par M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme de la Commission nationale de l'Autorité désignée pour les mécanismes de développement propre (MDP). Présidée par M. Bachir Slimani ( cadre au ministère de l'Environnement), cette Autorité est appelée à élaborer des programmes et des projets susceptibles d'être concurrentiels sur le marché international. «Les pays en voie de développement, notamment les Etats africains, y compris l'Algérie n'ont rien fait pour se conformer au protocole de Kyoto », a regretté le ministre estimant qu'«il est impératif que l'Algérie élabore des projets et fasse des proposions, à l'effet d'encourager toutes démarches freinant les dégâts liés aux changements climatiques. Cette commission regroupe plusieurs départements notamment les Affaires étrangères, l'Environnement, les Collectivités locales, les Transports, les Travaux publics, l'Energie et les Mines, les PME, les Ressources en eau, l'Agriculture et bien d'autres départements et entreprises ayant un impact évident sur la pollution atmosphérique, notamment les cimenteries et autres industries.Le ministre fait état de 70 projets environnementaux. «Leurs concepteurs devraient les ficeler dans les plus brefs délais pour les soumettre au marché international», a souligné le ministre, insistant sur l'éligibilité des projets pour qu'ils soient sélectionnés. Le projet doit tenir compte de trois critères : la santé du citoyen, la protection de l'environnement et le développement durable. « L'Algérie doit intégrer avec force ce marché générateur de devises pouvant diminuer les faramineux coûts des projets liés aux conséquences des changements climatiques. Le département de l'Environnement présentera deux ou trois projets traitant cette problématique. Le ministre n'a pas manqué de se référer aux cas des cimenteries en Algérie. «Certaines cimenteries se sont conformées aux standards internationaux en matière de protection de l'environnement, en se dotant d'équipements les plus appropriés», a souligné le ministre confirmant l'éligibilité de cette démarche ouvrant la voie à un grand partenariat. Il cite, entre autres, le projet de la décharge publique d'Oued Samar et les gaz torchés d'Arzew.