L'initiative revient d'abord au Protocole de Kyoto, qui exhortait les pays signataires à recenser tous les projets pouvant permettre de lutter contre le réchauffement climatique. Il était alors mis en place un marché où des projets pouvaient se vendre à prix d'or. A charge pour l'Algérie, aujourd'hui, de percer ce marché. C'est au bénéfice du pays émetteur, qui voit là l'occasion de vendre cher des innovations et à l'avantage du monde entier qui peut profiter d'un mécanisme aidant à diminuer les impacts négatifs des gaz à effet de serre. « Une agence avait été mise en place à l'époque, mais son travail a été jugé insuffisant », a déclaré hier Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. En effet, c'est au siège de ce ministère que le groupe devant constituer la nouvelle commission de l'autorité nationale, désignée pour les mécanismes de développement propre, a été mise en place. Présidée par M. Slimani, chaque secteur du gouvernement y est représenté avec, en plus, un membre représentant Sonelgaz et un autre l'Agence nationale pour la promotion et a rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue). Des pays émergents sont déjà leaders sur le marché et l'Afrique du Sud, l'Inde ou le Brésil ont déjà vendu chèrement certains de leurs travaux. « Nous devons jouer sur la qualité des projets, les critères et la pertinence pour avoir des chances de réussite », a signifié le ministre. « Car c'est un marché très marqué par la concurrence. L'Algérie doit mettre tous ses atouts dessus », a insisté M. Rahmani, avant d'expliquer qu'il faut s'y mettre le plus tôt possible. « Le marché existe, les clients existent, les concurrents existent », a poursuivi le ministre. Mais les projets existent-ils ? Reste à la nouvelle commission de les capter.