Image n La ville fait de plus en plus peur à ses habitants et visiteurs, vu le climat d'insécurité qui y règne. Les agressions sont devenues monnaie courante et les voleurs, qui opèrent même en plein jour, prolifèrent dans la capitale du Djurdjura. Les rues fortement fréquentées sont les lieux de prédilection des malfaiteurs. C'est le cas notamment de l'avenue Abane-Ramdane, appelée communément Grande Rue, et des rues qui lui sont parallèles. Celles-ci, qui enregistrent dans la journée une grande affluence, pullulent de voleurs qui guettent les personnes peu vigilantes qui osent sortir leurs téléphones portables dans ces endroits où il est déconseillé d'appeler. Il faut noter que la situation sécuritaire s'est davantage dégradée depuis la réalisation de la trémie du centre-ville et qui a eu pour conséquence le rétrécissement des trottoirs, ce qui a engendré une compacité des piétons, nombreux au niveau de cette artère principale. Aussi, est-il facile aux voleurs à la tire d'agir. Un couple témoigne qu'il a été «filé» par trois voyous au niveau de la rue de La Mosquée. «Mon ami a reçu un appel, lorsque trois jeunes correctement habillés se sont mis à marcher tout près de nous. Heureusement que nous nous en étions aperçus et nous sommes entrés dans un magasin ; lorsque nous avons changé de trottoir, ils ont continué à nous suivre…». A l'entrée de l'avenue Abane-Ramdane, un jeune, la trentaine, s'est vu bousculer par deux adolescents qui ont réussi à ouvrir son sac à dos sans parvenir à y dérober quoi que ce soit, la victime s'étant aperçue à temps du manège. Une femme, qui sortait de l'agence BNA de la Grande Rue, a été délestée de son sac quelques mètres plus loin, près du square. Mais le plus surprenant de toutes ces histoires est le cas d'une jeune fille qui s'est fait voler son sac à main dans un fast-food de la fameuse Grande Rue : «Je prenais une pizza et j'avais déposé mon sac près de moi, sur une caisse de limonade, et c'est au moment où j'allais payer que je me suis rendu compte qu'on me l'avait volé. Certes j'avais la tête ailleurs ce jour-là, mais jamais je n'aurais pensé qu'on pouvait voler dans un tel endroit.» Il faut dire que ce dernier est très fréquenté. Il faut noter que la plupart des agressions ont lieu dans les rues dépourvues d'agents de police.