Il ne fait pas bon vivre dans les villes et villages des majestueux monts du Djurdjura. Une véritable faune ? bandits de gros calibre, voleurs à la petite semaine, agresseurs et coupeurs de routes ? dicte sa loi à des populations aujourd?hui excédées. Le quartier les Genêts de Tizi Ouzou a encore vécu, samedi après-midi, des escarmouches. Vers 15h, des jeunes de ce quartier qui fait face au CHU Nedir-Mohamed, sont descendus dans la rue Lamali-Ahmed qu?ils ont coupée à la circulation en érigeant des barricades. Des pneus ont été incendiés. La manifestation a duré presque toute l?après-midi. Un blessé léger parmi les manifestants est à déplorer. Pour rappel, ces derniers protestent contre le climat d?insécurité qui règne dans la ville de Tizi Ouzou, insécurité dont la dernière victime est le jeune Mohamed Toutah, 19 ans, poignardée au niveau de la rue Lamali. A Azazga, vols, agressions, assassinats se multiplient. Le dernier en date, la mort atroce du président de l?Union locale des commerçants qui a jeté l?effroi au sein d?une population déjà fortement traumatisée par la recrudescence de l?insécurité dans toute la ville. Combien de citoyens ont été délestés de leur argent, de leurs bijoux, de leur téléphone portable ? Combien de demeures, de villas, ont été «visitées» par les voleurs ? La peur s?est propagée et colle comme un masque hideux sur le visage des citoyens et des citoyennes qui n?osent plus s?aventurer sur la route de Yakourène par exemple. A Larbaâ Nath Irathen, il y a un peu plus d?une semaine, un kiosque multiservice (KMS) a été dévalisé en plein jour au centre ville. Il y a quelques mois, un écolier a failli être enlevé par des individus à bord d?une Golf. L?enfant scolarisé à l?école primaire Amari-Messouda, et qui allait déjeuner avec des camarades des trois écoles primaires à la cantine scolaire de la ville, a dû son salut à la présence de parents d?élèves qui viennent chercher leurs enfants à ladite cantine. Larbaâ Nath Irathen, comme d?autres localités de la wilaya, n?a pas été épargnée par le phénomène de vol de véhicules, lequel a pris une proportion alarmante ces derniers temps. Les voleurs agissent la nuit et le dernier méfait enregistré a concerné une Renault Express. Ce sont là quelques faits que nous rapporte Aziz Dial, élu RND à l?APC de Larbaâ Nath Irathen. Notre interlocuteur nous fait savoir que la daïra de Larbaâ Nath Irathen compte une sûreté de daïra au chef-lieu de l?ex-Fort-National. «Cette dernière souffre d?un manque d?effectif et de véhicule pour prendre en charge les problèmes qui se posent dans toute la daïra», nous fait savoir M. Dial. Celui-ci souhaite la création d?une sûreté urbaine afin de soulager un peu la sûreté de daïra et pour une meilleure sécurisation de la localité. A Aït Aïssi (Béni Douala), les habitants sont contraints de se rendre jusqu?au chef-lieu de daïra pour les versements ou les retraits d?argent, l?agence postale ayant été tout simplement fermée, après trois hold-up. Les gens circulent ainsi avec, parfois d?importantes sommes d?argent, encourant des risques de se faire agresser. Mouloud Chebhab, délégué de la coordination communale d?Ath Aïssi, estime que la situation ne peut continuer ainsi, pour lui, il est nécessaire d?installer une sûreté urbaine et ce, dans la perspective de rouvrir l?agence postale de la commune «de cette manière la poste et les citoyens seront sécurisés». A propos de l?insécurité dans la région, notre interlocuteur rappelle l?assassinat d?une enseignante et de son époux chez eux, des vols de véhicules, les agressions dont une tentative il y a de cela un mois et demi et qui a échoué grâce à l?intervention des citoyens.