Rendez-vous n La 8e biennale des cinémas arabes s'ouvre ce samedi à l'Institut du monde arabe. Au cours de cette manifestation qui durera jusqu'au 30 juillet, plus d'une centaine de films de fiction et de documentaires seront présentés. Ils sont répartis en trois sections. Il y a d'abord la catégorie «Compétition», réservée aux longs, moyens et courts métrages, qu'il s'agisse de fiction ou de documentaires, produits au cours des deux dernières années. Y sont inscrits deux films algériens : Barakat ! de Djamila Sahraoui, et El-Manara de Belkacem Hadjadj. Ces deux films reviennent sur la décennie noire qu'a vécue l'Algérie. Quant aux autres films inscrits dans cette catégorie, il y a lieu de citer des films en provenance d'Arabie saoudite (Les Ombres du silence), d'Egypte (l'Amour de la passion, l'Immeuble Yacoubian), d'Irak (Ahlam), du Liban (Bosta, Zozo, Littoral), du Maroc (Juanita de Tanger), de la Tunisie (Elle et Lui, Fleur d'oubli), d'Oman (Al Boom), de Syrie (Sous le toit de Nidal al-Dib)… Autant de films que de pays, des images qui dévoilent des imaginaires et abordent des thèmes puisés et cultivés dans des sociétés (arabes) certes similaires mais distinctes et contradictoires. La biennale tient à montrer au public français – et européen – un cinéma qui a pour souci de dévoiler un univers social, technique et esthétique arabe pluriel et complémentaire. Il y a ensuite une section consacrée aux productions Hot Spot pour la chaîne al-Jazeera ; et enfin une séance spéciale réservée aux dessins animés. Contrairement aux éditions précédentes, la 8e Biennale passera dans deux villes françaises,Marseille et Poitiers, afin de vulgariser davantage le cinéma arabe, l'inscrire dans les mœurs culturelles des Français. Outre les projections, des rencontres y sont programmées en présence de professionnels arabes et européens autour des conditions nécessaires à l'émergence d'un marché du cinéma euro-arabe, un marché commun et, pourquoi pas, complémentaire en vue d'instaurer le dialogue par le biais de l'image. Y sont attendus plus d'une centaine d'invités dont des cinéastes, acteurs, producteurs et journalistes en provenance de l'ensemble des pays arabes, mais aussi de France, d'Europe et d'ailleurs. Lors de cette présente édition, les organisateurs rendront un vibrant hommage à l'acteur égyptien Ahmed Zaki disparu le 27 mars 2005. Une dizaine de ses films sont programmés dans une rétrospective en marge des trois sections. Le film d'ouverture sera d'ailleurs Halim où Ahmed Zaki incarne le personnage du chanteur Abdelhalim Hafez.