Dangers n Piratage de logiciels, sabotage, fraude, vol, contrefaçon de documents, répression, pédophilie, trafic, pornographie, détournement de l'information… Un nouveau type de délit est apparu à travers le monde, la cybercriminalité ou crime informatique. L'Algérie n'en est pas exclue ; elle est, selon des spécialistes dans le domaine informatique ou des chercheurs, en phase embryonnaire. Mais il n'existe aucune statistique, aucun chiffre réel en Algérie. La cybercriminalité se démarque fortement de la criminalité traditionnelle. Peu violente matériellement, mais très dangereuse techniquement à travers le réseau des réseaux, la toile d'araignée électronique, l'espace virtuel, le village planétaire ou encore le cyberespace. Cet acte intentionnel (cybercriminalité) cible des victimes qui subissent des préjudices dont l'auteur tire profit. M. Abou, professeur à l'université et ancien ministre de l'Information et de la Communication, a souligné, dans un article intitulé L'Université et les nouvelles technologies de l'information et de la communication, que tous les pays en voie développement sont menacés par le langage ou le parachutage technologique s'ils ne mobilisent pas tous les moyens et les compétences humaines et s'ils n'adoptent pas rapidement la réglementation aux nouvelles exigences du monde. En Algérie, les débuts de cybercriminalité ont été stoppés à temps ; ainsi, la gendarmerie de Ouled Fayet a réussi, récemment, après un travail d'investigation minutieux, à mettre la main sur un réseau de cybercriminels. Il y a eu également l'affaire du jeune du lycée de Béjaïa, Youba, qui avait reçu un micro-ordinateur comme récompense pour ses bons résultats au lycée. Mais le jeune Youba avait détourné sa passion pour l'informatique vers la fabrication de faux billets pendant les vacances d'été. Son affaire a été traitée par le tribunal de Sétif. L'affaire d'un autre jeune Algérien est en relation avec les messages Internet. Il a été attaqué en justice pour détournement de mineure par le père d'une jeune Canadienne de 3 ans à qui il avait envoyé des propos provocateurs, en sachant que le Canada a une législation stricte contre la cybercriminalité. Sur 32 millions d'Algériens, 1,5 million sont internautes, consommateurs de TIC et fréquentent les cybers. En 2000 ils n'étaient que 5 000, alors que leur nombre atteignait 500 000 en 2004. Avec une prévision de taux de pénétration de 20% en ordinateurs personnels, d'ici à 2010, selon les déclarations du ministre de la Poste et des Télécommunications, M. Haïchour, il faut trouver des solutions au plus vite pour la protection des enfants, des jeunes et des entreprises des cybercriminels.