«Un bombardement aérien a touché de plein fouet, hier, en fin d'après-midi, une position des observateurs des Nations unies à Khiam, faisant des victimes». Il s'agit de quatre observateurs de l'ONU tués, hier soir, dans le bombardement aérien israélien de leur poste à Khiam. Les observateurs de l'ONU, victimes de ce raid, sont, selon les services de sécurité libanais, de nationalités autrichienne, canadienne, finlandaise et chinoise. Finalement, trois d'entre eux ont pu être dégagés des décombres du poste détruit. Ils ont été évacués dans la matinée vers l'hôpital gouvernemental de Marjayoun, à l'ouest de Khiam. Deux d'entre eux étaient mutilés, a indiqué la source libanaise, toujours, sous le couvert de l'anonymat. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, dans un communiqué publié à Rome, peu avant la réunion de crise sur le Liban qui doit se tenir ce mercredi matin dans la capitale italienne, s'est dit «choqué et profondément bouleversé par (le bombardement) des forces israéliennes visant apparemment délibérément une position d'observateurs de l'ONU dans le Liban-Sud». Et d'ajouter que cette attaque est intervenue «après que j'ai reçu des assurances personnelles du Premier ministre Ehud Olmert que les positions des Nations unies seraient épargnées par les tirs israéliens». «En outre, le général Alain Pelligrini, le commandant des forces de l'ONU dans le Sud-Liban, a été en contacts répétés avec les officiers israéliens tout au long de la journée pour insister sur «la protection nécessaire de cette position de toute attaque», a indiqué le secrétaire général. Il conclura : «J'appelle le gouvernement israélien à mener une enquête approfondie sur cet incident très préoccupant et je demande que cesse toute attaque contre les positions et les personnels des Nations unies.» Pour sa part, l'ambassadeur américain auprès de l'ONU a déclaré que «c'est quelque chose que nous prenons au sérieux. Nous allons nous concentrer sur cet incident, voir ce que nous pouvons découvrir à ce sujet.» Côté français, Jean-Marc de La Sablière, ambassadeur auprès de l'ONU, qui préside le Conseil de sécurité ce mois-ci, a condamné le bombardement contre une position de la Finul.