Durant l?été 1987, j?ai failli me noyer à la plage de Tichy, dans la wilaya de Béjaïa. On m?a sauvé in-extremis. Quelque huit mois plus tard, je me suis rendu compte que j?entendais mal. Après quoi, j?ai consulté un médecin qui m?a appris que j?avais une perforation du tympan. Sur ses conseils, j?ai suivi un traitement chez un spécialiste à Béjaïa en 1988. En 1990, j?ai changé de médecin traitant. Après les consultations, on m?a fait savoir que mon cas nécessitait une intervention chirurgicale. Mais faute de moyens, je n?ai pas pu la faire. Vers la fin de 1994, je me suis rendu au service ORL de l?hôpital de Béni Messous. Là, le docteur G. m?a pris en charge. Le début du cauchemar Celle-ci me fait savoir dès le départ que seule une intervention chirurgicale est à même de réparer les dégâts occasionnés à mon oreille. Elle me dit également que l?opération doit se faire dans les plus brefs délais. Ce qui est fait le 19 mars 1995 au niveau de l?hôpital de Béni Messous. Cependant, mon médecin n?a pas établi le compte rendu de l?opération. Quand je lui demande des explications, elle m?informe qu?une deuxième intervention doit se faire dans six mois. A l?approche du rendez-vous fixé, je me présente à l?hôpital de Béni Messous où on me dit que mon médecin a pris congé alors qu?elle savait que j?allais être opéré. On me demande alors de revenir après que le docteur G. eut repris le boulot. Deuxième opération Sur mon insistance, le professeur Z. accepte de m?opérer bien que je lui aie fait savoir que l?intervention devait être compliquée, étant donné que le compte rendu de la première opération n?existe pas. Mais à la dernière minute, il se rétracte en découvrant le pot aux roses. J?ai dû donc attendre le retour de congé de mon médecin traitant pour pouvoir subir l?intervention. Une fois sur la table d?opération, le docteur G., n?ayant aucune donnée sur le déroulement de la première opération, me demande de lui rappeler ce qu?elle m?avait dit six mois auparavant. Je lui rétorque que c?est elle le médecin, pas moi. Malgré tout, elle effectue l?opération le 7 janvier 1996. Un autre rendez-vous dans six mois A l?issue de l?intervention, le docteur G. me recommande d?acheter la prothèse Toton du Dr Klein pour mieux entendre, et me fixe rendez-vous dans six mois pour une ultime intervention. Le 2 septembre 1996, je me retrouve, de nouveau, sur la table d?opération. Je prends le soin de demander au docteur G. si la prothèse que j?avais achetée était bien la bonne avant qu?elle ne passe à l?acte. Elle me répond par l?affirmative. Toutefois, une semaine après l?intervention, elle m?affirme qu?elle n?a pas pu placer la prothèse car ce n?était pas la bonne ! Des conséquences désastreuses Abasourdi par une telle réponse, je ne prends même pas la peine de lui rappeler ce qu?elle m?avait dit une semaine auparavant. Néanmoins, les conséquences des trois opérations ratées n?ont pas tardé à se manifester : le 9 mars 1997, j?ai eu une hémorragie au niveau de mon oreille. Pour la stopper, je me rends à la polyclinique d?El-Biar où on me fait une injection anti-infections. Le lendemain, je me fais consulter au niveau de l?hôpital de Kouba où le professeur S. me révèle avoir trouvé dans mon oreille du coton datant de la troisième opération tout en se déclarant incapable de faire autre chose que de stopper l?hémorragie vu que mon oreille a été pratiquement détruite. Résignation Après avoir eu la confirmation que le docteur G. était pour beaucoup dans ce qui est arrivé à mon oreille, j?ai pris la décision de l?ester en justice. Mais avant, j?ai eu la mauvaise idée d?aller à l?hôpital de Béni Messous pour m?informer des modalités à suivre dans ce genre de cas. Sur place, on me dit que le médecin en question ne se trouve plus en Algérie et qu?il vaut mieux ne pas porter l?affaire devant les tribunaux, car cela ne servira qu?à me faire perdre de l?argent. Ainsi, je me suis confiné dans un silence forcé.