Avec l'arrivée massive d'estivants, la circulation automobile est devenue très dense, les noyades plus nombreuses et les feux de forêts plus présents. Maintenant que la saison estivale est bien entamée et que les premiers touristes commencent à affluer et à se faire de plus en plus nombreux sur les différentes places de la ville, la circulation automobile, surtout avec l'arrivée massive des émigrés, commence à devenir très dense, les noyades plus nombreuses et les feux de forêts plus présents. Un mois après l'ouverture de la saison estivale, les citoyens des quatre coins du pays commencent à affluer vers la wilaya de Béjaïa pour profiter d'un séjour de villégiature sur, aussi bien, les belles plages des deux côtes que sur les sites naturels et historiques. Durant tout l'été, de 8h du matin à 6h du soir, dans toute la ville, les automobiles les plus téméraires ne pourront pas dépasser la vitesse de 10 km/h quelle que soit la rue empruntée. Si, sur votre route, vous tombez sur l'un des innombrables et interminables cortèges de mariées qui n'arrêteront pas de tout l'été, feux de détresse en action et klaxons à crever les tympans, se croisant et se dépassant dans les moindres ruelles de la ville, il faut multiplier par 3 ou 4 la durée habituelle pour vous déplacer d'un quartier à un autre. En rase campagne, si vous devez parcourir le tronçon de 25 km, sur la RN 9, reliant Béjaïa à Aokas, prévoyez avec le goulot d'étranglement de Tichy un temps raisonnable de deux heures et demie à trois heures. Et pendant cette période, les piétons ne sont pas mieux lotis, puisqu'ils ne pourront avancer dans la plupart des rues déjà étroites de la ville qu'épaule contre épaule. En effet, la tenue chaque année de trois foires simultanées (la Grande surface du lac à Ihaddadène, l'avenue Ben Boulaïd et la salle Bleue) attirent, surtout en fin de journée, une foule nombreuse qui vient non seulement de la ville mais aussi et principalement des camps de toile implantés le long des côtes. Quant aux prix des denrées alimentaires, notamment ceux des fruits et légumes, ils sont au moins multipliés par deux. 400.000 estivants se sont déjà rendus dans les 28 plages autorisées à la baignade sur le littoral bedjaoui, a-t-on indiqué. 5 baigneurs n'ont pas pu être sauvés lors des 272 interventions des éléments de la Protection civile depuis le début du mois de juin. Deux jeunes, originaires de Batna, se sont noyés à Tichy alors qu'ils se baignaient en dehors des horaires d'ouverture des plages, c´est-à-dire pendant que les services de la Protection civile n'étaient pas en poste. Même scénario à Djablia, deux jeunes d'El Eulma se sont noyés en se baignant dans cette plage interdite pourtant à la nage. À Melbou, un jeune de la région a rendu l'âme avant même qu'il ne soit retrouvé par les maîtres nageurs de la Protection civile. Le dernier cas a eu lieu à Taskeriout. Un enfant de 16 ans s'est noyé dans le bassin des chutes de Kafrida. En matière d'incendie de forêts, plus de 28 hectares de broussailles et d'arbres fruitiers ont été ravagés par les flammes souvent d'origine humaine. Là aussi, les éléments de la Protection civile sont intervenus 17 fois depuis le début du mois pour venir à bout de ces incendies parfois menaçants pour les habitations. Que ce soit sur les plages ou sur les routes, la prudence est de mise en ce début d'été. Le flux d'estivants va crescendo. Nos compatriotes émigrés débarquent pratiquement chaque jour. Le rythme des arrivées témoigne qu'ils seront encore plus nombreux cette année qui, pour rendre visite à leurs familles, qui pour passer un séjour dans leur pays d'origine. Les voitures à immatriculation étrangère sont visibles dans les rues et routes de la wilaya.