Des quartiers entièrement en ruines à la suite de deux semaines de pilonnage continu au début de l'offensive, sont, de nouveau, la cible des raids des avions israéliens. Ceux-ci ont, en effet, bombardé, ce jeudi, avant l'aube, la banlieue sud de Beyrouth, menant un raid, le second en 24 heures, au Liban-Nord, dans une région limitrophe de la Syrie, a indiqué la police libanaise. Trois explosions se sont produites à quelques minutes d'intervalle dans la banlieue sud de Beyrouth, et le survol des avions de reconnaissance israéliens sans pilote restait distinctement audible dans ce secteur deux heures plus tard, selon la police. La police n'était pas immédiatement en mesure de préciser les objectifs visés dans cette banlieue, dont des quartiers entiers ont été réduits en ruines à la suite de deux semaines de pilonnage continu au début de l'offensive israélienne déclenchée le 12 juillet au Liban. La reprise du bombardement de la banlieue intervient après des déclarations du chef d'état-major israélien Dan Haloutz, qui a affirmé, mercredi, envisager de «nouvelles attaques aériennes en profondeur au Liban, surtout dans la région de Beyrouth». Ce jeudi aussi, à l'aube, des dizaines de raids aériens israéliens ont frappé la plaine orientale de la Békaâ et sur le Liban- Sud, accompagnés de tirs de la marine et de l'artillerie israéliennes sur les régions de Tyr et de Marjayoun .Dans le même temps, des chasseurs-bombardiers israéliens ont visé un pont dans la région du Akkar, détruit dans un raid aérien, mercredi, avant l'aube, a indiqué la police. Deux ponts, situés à quelque 5 km de la frontière syrienne, avaient été détruits lors de ce raid mercredi. Ils reliaient le massif du Akkar à Tripoli, sur le littoral, deuxième ville du Liban. L'un d'eux, le pont de Arka, est proche du site de Tall Arka, datant de l'époque romaine, géré, depuis des années, par une mission archéologique française. Plus de cent ponts ont été détruits par les bombardements depuis le déclenchement, le 12 juillet, de l'offensive israélienne au Liban.