Damous est une cité millénaire. Bien qu'elle apparaisse comme une simple bourgade, ce petit village est jalonné par une histoire riche en événements depuis les temps romains. Selon la légende, Damous est un mot composé de «da» (grand-père en tamazight) et «mouss» qui donne son nom à cette localité et à son fameux oued qui la traverse. Elle fut jadis un comptoir et un petit port de cabotage, du temps des Phéniciens, et s'appelait alors Cartili. Les premiers arrivants français, en 1896, ont trouvé beaucoup de familles berbères qui vivaient principalement de l'agriculture et de l'élevage. Les grandes étendues de l'oued Damous, baptisées «la plaine», sont devenues plus tard de grands domaines à blé. Deux grandes familles se disputaient la région : les Brakna, descendants de Sidi Mohamed El-Berkani, à l'est, qui donnèrent la tribu des Béni Mancer ; les Ghobrini, à l'ouest, étendaient leur influence sur le massif du Dahra. Ils ont toujours essayé d'avoir sous leur coupe les Béni Haoua et les Béni Milek. De nos jours, les habitants de Damous vouent un respect sans faille aux awliya (marabouts) qui sont au nombre de 47. Le folklore et les chants berbères sont bien conservés par les habitants des montagnes, mais la ville a perdu ses traditions d'antan, sauf le berbère comme langue maternelle qui côtoie l'arabe dialectal. Les habitants de Damous commémorent, chaque année, au mois d'août, la waâda de Sidi Cheikh, Sidi M'hand El-Antri et Sidi El-Hadj. Sans oublier la vénération de Sidi Braham El-Ghobrini dont le mausolée est situé à la sortie de Cherchell.