Bilan n En quelques mois, plus de 70 manifestations ont été organisées dans les salles de spectacles et des expositions ont fait le bonheur des amateurs de l'art. Depuis sa réouverture au public en janvier 2006, la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen a réussi à retrouver sa véritable place dans le mouvement culturel local en organisant des activités diverses à même de répondre aux goûts de la population tlemcénienne. Restée fermée pendant plus de deux ans pour cause de travaux d'aménagement et de restauration, la maison de la culture située au cœur de la ville de Tlemcen, faisant face à l'imposant site historique du Mechouar (XIIIe siècle) a pu reconquérir son public et l'attirer vers elle de nouveau, grâce, notamment à un programme d'activités bien étudié et diversifié répondant aux aspirations de tout un chacun. En quelques mois, plus de 70 manifestations ont été organisées dans les salles de spectacles qui ont été rénovées pour être au rendez-vous des grands événements. Sur ce point, la directrice de cet établissement culturel a réussi le pari de diversifier la programmation afin de répondre à toutes les attentes. C'est ainsi, a-t-elle dit, «que des soirées de musique folklorique, de chaâbi, d'andalou, de flamenco, de chansons françaises et autres ont pu être organisées au grand bonheur des Tlemcéniens, avides d'animation culturelle». Il y a eu également des activités sortant du rituel proposé en général par la maison de la culture et qui ont suscité un vif intérêt de la population locale et même de celles d'autres wilayas. Il s'agit, selon la même responsable, de la grande manifestation sur le soufisme qui a comporté outre les conférences, des soirées animées par des troupes soufies iraniennes et syriennes. Cet engouement clairement affiché pour ces manifestations un peu particulières, a-t-elle souligné, «nous oblige, à l'avenir, à réfléchir à l'élaboration d'activités culturelles de qualité pour peu que les moyens humains et matériels puissent aller de paire». L'art plastique n'a pas été en reste, puisque ces quelques mois ont permis aux connaisseurs et amateurs de l'art de voyager, à travers les différentes expositions, de la miniature avec Hachemi Ameur à l'art moderne avec Ayer, en passant par la sculpture et par les photos de Pierre Bourdieu, le sociologue français. Quant aux conférences, des activités essentielles dans une maison de culture, la même responsable dira qu'«elles étaient aussi riches que variées». A titre illustratif, des conférences sur le théâtre algérien, le roman policier, ou même l'histoire et la culture ont été organisées. La maison de la culture Abdelkader-Alloula, qui ne compte pas s'arrêter-là selon sa directrice, prévoit, pour la prochaine année culturelle, outre la réouverture de la bibliothèque et les trois ateliers de recherche musicale, théâtrale et d'art plastique, l'organisation d'une grande exposition de peinture.