Les planches du Théâtre régional de Annaba (TRA) accueilleront, lundi prochain, les troupes participant au Festival national du théâtre professionnel que la ville abrite pour la 4ème année. Organisé par la direction de la culture de la wilaya, cette 4ème édition du festival verra la participation de six troupes représentant les six wilayas de l'est du pays. Le rideau se lèvera sur la pièce El qalb oua el âdjeb de la coopérative El qalaa el thakafia de Jijel. A raison d'une représentation par jour - «pour permettre aux amateurs de théâtre de pouvoir assister à l'ensemble des représentations», dira un membre de l'organisation-, le public pourra voir El Machehad el akhir de la coopérative Masrah ellil de Constantine, El Marina de la troupe Masrah el Tedj de Bordj Bou Arréridj, El Yad elli toussal de la coopérative El Basma de Annaba, Sid e'redjala de l'association El Belliri pour les arts et la littérature de Constantine et El Hachim de la troupe l'Ahrar de Tébessa. Les spectacles seront donnés au TRA Azzedine Medjoubi entre 16 h 30 et 20 h. En marge du festival, un colloque sera organisé. Les metteurs en scène, les scénographes, les dramaturges et des spécialistes du théâtre algérien qui y participeront présenteront les différentes écoles de la mise en scène théâtrale. Dans la même veine, mais surun autre chapitre, dans l'ouest du pays, c'est Tlemcen qui fera l'événement théâtral avec l'organisation, le 15 mars prochain, d'un hommage au grand dramaturge algérien Abdelkader Alloula. Cet hommage, initié par l'association culturelle «La Grande Maison» de Tlemcen et qui coïncide avec la 16ème année de la mort de ce géant du théâtre algérien, sera rehaussé par la présence de sa veuve, Radja, qui, à la tête de la fondation Alloula, n'a cessé de batailler jusqu'à parvenir à créer une maison d'archives théâtrales à Oran où les œuvres et travaux de Alloula côtoieront ceux d'autres grands hommes du théâtre algérien pour être mis à la disposition des chercheurs et étudiants. La manifestation sera marquée par la projection, le 14 mars en soirée, de la pièce Arlequin, valet de deux maîtres que Alloula a adapté de l'œuvre de Goldoni, suivie d'un débat sur le parcours théâtral de Alloula. Une table ronde sur le thème «le théâtre de Abdelakder Alloula et son influence sur le théâtre actuel» est également prévue pour cet hommage, qui verra la participation de nombreux hommes de culture et de théâtre. L'hommage sera clôturé par la présentation par le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès de la pièce Homk Salim de Abdelkader Alloula. Le défunt Abdelkader Alloula, assassiné dans un attentat terroriste le 15 mars 1994 à Oran, est né, le 8 juillet 1939, dans la ville côtière de Ghazaouet (wilaya de Tlemcen). Il a laissé derrière lui plusieurs œuvres théâtrales dont les plus connues sont El Khobza, qui fut son premier grand succès en 1970, et Homk Salim (1972) qui fut le premier monologue dans le théâtre algérien. La trilogie El Goual (1980), El Ajouad (1984) et Lithem (1989) représente sans nul doute le noyau principal de l'œuvre de Alloula et l'aboutissement d'un travail de longue haleine ainsi que le fruit d'une recherche en continu. R. C.