La police britannique a déjoué ce jeudi un complot visant à faire exploser plusieurs avions de ligne en vol entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, plaçant le pays en état d'alerte maximale. Plusieurs suspects ont été arrêtés, tandis que les voyageurs faisaient face à une situation chaotique dans les aéroports. Les terroristes voulaient «abattre plusieurs avions en vol, causant la perte d'un nombre considérable de vies», a déclaré le ministre britannique de l'Intérieur. Plusieurs arrestations ont été effectuées durant la nuit à Londres, dans ce qui a été décrit comme l'aboutissement d'une enquête de plusieurs mois. Tony Blair, en vacances aux Caraïbes, a tenu, pendant la nuit, le président américain George W. Bush, informé du déroulement de l'opération. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été immédiatement décrétées dans les aéroports britanniques, où tous les passagers sont soumis à la fouille au corps, et les bagages à main limités au strict nécessaire. La compagnie British Airways prévoyait des annulations de vols dans la journée. Selon des sources policières, les explosifs devaient être transportés dans des bagages à main. Les passagers sont priés de n'emmener en cabine que des sacs, si possible, transparents et ne contenant que des objets indispensables tels que leurs papiers, d'éventuels médicaments, lunettes, laits maternisés, etc. Tous les appareils électriques, y compris les téléphones portables, doivent être enregistrés en soute. Il est interdit d'emporter à bord des liquides. Les poussettes et les cannes doivent être soumises aux rayons X, et seuls les fauteuils roulants fournis par les aéroports sont autorisés en zone d'embarquement. Selon la BBC, quelque 21 personnes auraient été interpellées. Pour la chaîne en continu Sky News, les personnes arrêtées seraient des Britanniques d'origine pakistanaise ou d'Asie du Sud.