Résumé de la 3e partie n Même hors de son village, Ali ne trouve pas de femme qui lui plaise ! Au village, on se moque de lui. Les jeunes gens le poursuivent de leurs quolibets. «Le voici donc, celui qui dédaigne les plus jolies filles ! — Tu ne trouves aucune fille à ton goût, mais les filles, elles, te trouvent-elles à leur goût ? — Tu n'es qu'un orgueilleux ! — Aucune fille ne voudra t'épouser !» Lui, toujours fier, répond : «J'épouserai la plus belle fille qui soit, j'en fais la promesse !» Un beau matin, il prend un cheval et le harnache comme pour un long voyage. «Que fais-tu ? demande sa mère, inquiète. — Je vais à la recherche d'une épouse, dit-il. On se moque de moi, on ne cesse de me répéter que je suis trop exigeant pour trouver une femme, je veux démontrer le contraire ! — Mon fils, mon fils, dit la pauvre mère, ton orgueil te conduira à ta perte. — Ne t'inquiète pas mère, je reviendrai avec une femme si belle que plus personne ne se moquera de moi !» Il s'en va donc. Il ne s'arrête pas aux villages où il s'est déjà rendu avec sa mère et où on le connaît, mais il pousse vers les lieux où sa réputation ne l'a pas précédé. Il va dans les mosquées et fait part à l'imam de son intention de se marier. «Ce ne sont pas les filles à marier qui manquent chez nous, dit l'imam. — Je veux une épouse qui soit belle, dit Ali, très belle même ! — La beauté n'est pas l'essentiel chez une épouse, dit l'imam, néanmoins il y a de belles filles...» Il lui indique une famille et l'y introduit. On lui présente une fille, qui est effectivement très belle. Mais il se dit aussitôt qu'elle n'est pas aussi belle que telle fille que sa mère lui a présentée. Cela signifie qu'il y a plus beau qu'elle ! On ne manquera pas de le lui dire au village et on se moquera de lui ! «Alors, demande l'imam, qu'en dis-tu ? — Elle est belle !» dit-il. L'imam sourit, mais Ali ajoute aussitôt : «Mais je ne la trouve pas à mon goût ! — Mon fils, dit l'imam sévèrement, tu as tort de penser de la sorte ! — Vénérable vieillard, j'ai fait le serment de ramener chez moi la plus belle épouse qui soit, je ne veux pas manquer à ma parole. Si tu veux m'aider, montre-moi une femme plus belle que celle que j'ai vue !» L'imam le conduit dans une autre maison. La fille qu'on lui montre est encore très belle, mais après l'avoir regardée longuement, Ali conclut : «Pas assez belle pour moi ! — Mon fils, dit l'imam, je ne peux pas t'introduire dans toutes les maisons... Si tu veux te marier, tu dois chercher toi-même ! — Je vais pousser plus loin», dit Ali. (à suivre...)