Résumé de la 2e partie Farid veut se marier. Sa mère lui propose la fille d'un riche bijoutier qu'il a vue danser au cours d'une fête, au village de ses parents où il séjourne. A trente ans, on peut dire que Farid a bien réussi : il a fait de brillantes études puis trouvé un poste bien rémunéré, à la hauteur de ses ambitions. Il a acheté dans la ville où il habite un bel appartement ainsi qu?une voiture de luxe ; il ne lui reste plus qu?à se marier. A l?inverse de ses deux frères aînés qui ont quitté la maison familiale après leur mariage, il reste très attaché à ses parents. Farid a déjà connu quelques aventures, qui l?ont déçu. Las des citadines, il a alors pensé à se tourner vers la campagne, dont sa mère lui a vanté la simplicité et la beauté des filles... «Une fille de la campagne ? Pourquoi pas ?», s?est-il dit. Un cousin qui se mariait l?ayant invité, il a accepté d?accompagner ses parents et de voir de ses yeux ces filles que sa mère lui a vantées. Taos ne lui a pas menti en lui parlant de beauté, mais ne pense pas que les gens de la campagne soient plus simples que ceux de la ville... En tout cas, il s?est heurté, au cours de son séjour au village, à bien des préjugés. Celui qui l?a choqué le plus est celui de l?argent. Ainsi, sa mère, en lui parlant des filles mariables, s?est, à chaque fois, empressée d?ajouter : «Elle appartient à une famille riche !» Voilà un critère qui n?intéresse guère le jeune homme ! En fait, de toutes les demoiselles qu?il a vues, celle qui lui a plu est justement une pauvre : Malika, une fille qui ne sait même pas danser et dont sa jeune s?ur s?est bien moquée ! En revanche, elle n?a pas cessé de faire l?éloge d?une certaine Nadia, dont le père est bijoutier, et elle lui a même proposé de demander sa main pour lui ! «Donne-moi vite une réponse, c?est une fille très convoitée !», lui a-t-elle dit. Nadia danse bien, mais elle ne correspond pas au genre de jeune fille qu?il voudrait épouser... Si sa mère revient à la charge, il devrait le lui dire. Sa mère, restée au village, ainsi que son père, l?appelle et lui demande de venir les chercher. ? Et pour la fille, lui demande-t-elle, tu as réfléchi ? Il sait bien de qui elle veut parler, mais il fait semblant d?avoir oublié. ? Quelle fille ?, demande-t-il. ? Farid ! La fille du bijoutier... Tu l?as oubliée ? ? Ah, la fille qui danse si bien ? ? C?est ça, dit Taos. Tu as réfléchi à ma proposition ? ? Nous en parlerons quand je viendrai vous chercher, mon père et toi ! Bien entendu, il dira à sa mère que la fille ne lui convient pas ; il essuiera certainement ses critiques? Elle insistera, mais il ne se laissera pas faire ; il ne veut pas épouser cette fille. Dès qu'il arrive au village, sa mère s?empresse de lui parler de Nadia. ? Ce n?est pas pour te décevoir, dit-il, mais cette fille n?est pas mon genre ! ? Quoi ?, s?écrie Taos. Tu m?as fait croire qu?elle te plaisait et tu viens ici pour me dire cela ! ? Je t?ai seulement dit qu'elle dansait bien ! ? J?ai fait comprendre par allusions à sa mère qu?elle me plaisait... Ali, le père de Farid, intervient. ? Elle te plaît à toi, mais pas à ton fils ! Tu ne vas pas le forcer à épouser cette fille ! ? Non, dit Taos en colère, mais qu'il ne me demande plus de lui chercher de fille ! Et elle tourne le dos aux deux hommes. (à suivre...)