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Ainsi va la vie
Laissez-moi vivre ma vie ! -II- (2e partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 08 - 2006

Résumé de la 1re partie n Bien sûr, Kenza n'est pas d'accord pour épouser son cousin puisqu'elle tient toujours à Hakim, mais elle a donné sa réponse.
Si Nadia, respectant sa douleur, évite de lui parler de son cousin, son père, Slimane, ne manque pas de le faire.
— Tu ne sais pas ce que tu gagnes : tu seras la femme la plus riche de la ville !
Elle hausse les épaules.
— Cela ne te fait rien ? Eh bien pour moi, c'est très important d'avoir un gendre riche !
Parfois, il se prend à rêver.
— Peut-être que je quitterai mon travail et que Boualem me prendra dans son entreprise... S'il me donne le double de ce que je gagne au bureau, ce sera parfait !
Kenza, que ce type de discours écœure habituellement, ne peut s'empêcher de se moquer de lui.
— Il te fera peut-être directeur !
— Directeur d'un service ? Pourquoi pas, j'ai de l'expérience dans l'administration !
Elle a envie de lui lancer «non pas directeur d'un service» mais directeur général, P-DG à la place du P-DG, mais elle n'ose pas. Elle a également pitié de son père : tout borné qu'il est, c'est un homme qui a beaucoup peiné pour élever ses enfants et leur assurer un niveau de vie convenable. S'il est sous la coupe de son frère, c'est parce que celui-ci le fait profiter de ses largesses !
Fouad, son frère cadet, est, lui aussi, rongé par la convoitise.
— Après ma formation, l'oncle va me recruter !
Avec lui aussi, Kenza hausse les épaules.
— Tu crois que l'oncle me donnera un bon poste ?
— Il te donnera un poste en fonction de tes compétences !
— Je veux un poste de responsabilité !
— Il faudra le lui demander !
— C'est toi qui le lui demanderas !
— Moi ?
— Oui, pourquoi alors tu vas épouser son monstre de fils ? Tu as vu comment il est, Samir ?
Nadia, qui assiste à la scène, intervient.
— Fouad, tu n'as pas honte de parler ainsi de ton cousin ?
— C'est vrai qu'il est laid, dit le jeune homme.
Kenza éclate :
— Et tu veux que je l'épouse ?
— Oui, c'est pour nous aider !
— Je ne veux aider personne ! Je ne demanderai rien à l'oncle, débrouillez-vous comme vous pouvez, si vous voulez vous enrichir !
Et elle va s'enfermer dans sa chambre.
— Qu'est-ce que j'ai dit de mal ? demande Fouad.
— Tu es un idiot, dit sa mère. (à suivre...)


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