Résumé de la 31e partie n Samir fait sa déclaration à Kenza ; il reconnaît qu'il est laid, mais il ne renonce pas à elle, comme l'espérait la jeune fille. Ainsi donc, il l'aime ! Cette idée l'a scandalisée au départ, mais elle a réfléchi et elle s'est dit qu'elle s'était montrée injuste envers son cousin. Lui aussi a le droit d'aimer, le droit de l'aimer... En fait, elle le trouve très sympathique et elle a eu pitié de lui quand il a évoqué sa laideur. Etre laid n'est pas un crime, ce qu'elle reproche à son cousin et aux autres, c'est de lui forcer la main... Une chose est sûre : elle ne le déteste pas. Certes, elle ne l'aime pas et elle pense qu'elle ne l'aimera jamais, mais elle ne ressent aucune animosité contre lui... Elle a été à deux doigts de lui parler de Hakim et de le supplier de la comprendre, mais elle n'a pas osé. Elle ne pouvait savoir comment Samir réagirait et surtout ce qu'il ferait en apprenant qu'elle en aimait un autre. Elle n'a rien dit ou presque à ses parents de la journée passée avec Samir, malgré l'insistance de sa mère à avoir des détails. Mais le lendemain soir, en rentrant, Slimane, son père, s'écrie : — Ah, les petits cachottiers ! — De qui parles-tu ? demande sa femme, inquiète. — De Samir et de Kenza ! — Samir et Kenza ? — Oui, ils ont décidé de la date de leur mariage et ils ne nous ont rien dit ! — Comment cela ? dit Nadia, agréablement surprise. — C'est en mars ou avril ! Kenza qui a tout entendu, proteste. — Je n'ai fixé aucune date ! — Samir a dit que vous êtes d'accord pour cette date ! Kenza s'emporte : — C'est lui qui a parlé de printemps ! — Mars ou avril, c'est le printemps ! — Moi, j'ai proposé l'été ! Le prochain ou même l'autre... — Tu radotes, dit sa mère. On peut négocier pour l'été prochain, oui, mais attendre deux années, c'est hors de question ! Slimane sourit. — Il n'y a rien à négocier... Ce qui est dit est dit, maintenant, il va falloir qu'on se prépare... Mars est vite arrivé ! Et Boualem qui veut une fête grandiose ! — On est d'accord s'il se charge des frais, dit Nadia. — Ne t'inquiète pas, dit Slimane, il réglera tout, comme pour les fiançailles... Nous n'aurons pas un sou à verser ! Kenza, elle, est allée dans sa chambre : pas moyen de discuter avec ses parents, pas moyen non plus de négocier avec son oncle et son cousin. Ils ont pris leur décision et, comme elle le sait maintenant, leurs décisions sont irrévocables. (à suivre...)