Rappel n De la Protection civile à la Sidal, les premiers brevets algériens n'ont vu le jour qu'en 1988. Le premier club algérien de plongée sous-marine avait son siège à l'Espadon, car il appartenait, en ce temps-là, à la Protection civile. Avec la refonte du mouvement sportif, en 1970/71, il y a eu regroupement des fédérations par affinité. C'est alors que la Fédération algérienne de plongée, qui s'appelait Fédération algérienne d'études et de sports sous-marins, a regagné la Fédération algérienne de sauvetage. Elle comprenait la chasse sous-marine, la nage avec palmes, puis l'orientation. Selon Goum, «son champ d'activité est immense». C'est grâce à de tels hommes que l'activité a pris de l'essor. On citera, à titre d'exemple, Boukhedar, Langar et tant d'autres encore. «Une équipe qui a permis de donner son assise à la plongée en tant que discipline à part entière, avec la venue d'experts internationaux en Algérie», explique Goum, qui ajoute : «Ainsi des Algériens ont été brevetés par des français.» «Dans les années 1990, plus exactement en 1992, nous avons acquis une notoriété internationale. Ce qui signifiait que nous pouvions délivrer des brevets, valables dans le monde entier, au niveau de l'ensemble des fédérations affiliées à la Confédération mondiale des activités subaquatiques (Cmas), l'équivalent de la Fifa pour le football.» De 1966 à 1989, il n'existait pas de brevet en Algérie. Les brevetés de cette périodeétaient titulaires de brevets français. A ce sujet, Goum explique : «Dans le cadre des marchés que nous passions avec nos fournisseurs, il y avait des mesures d'accompagnement. Ces mesures consistaient à préparer les plongeurs ici (en Algérie) et à la fin du stage, nous les contactions par téléphone pour envoyer quelqu'un leur faire passer les examens. Ainsi ils obtenaient un diplôme français, une qualification reconnue, jusqu'à 1989.» Il est évident qu'on ne peut parler de l'histoire de la plongée sous-marine en Algérie sans évoquer le rôle de la Protection civile, celui de la Société nationale de sidérurgie (SNS) puis celui de la Sidal, une société mixte née de la SNS et de l'ex-Air Liquide, qui faisait partie de la SNS. La Sidal a alors fourni tout le matériel nécessaire à cette activité. C'est ainsi que Goum a été détaché par la SNS auprès de la Sidal pour former les employés de la SNS. La première préformation en «corail» a été faite en Algérie, lorsque les gens ont été envoyés à l'Institut national de plongée profonde (Inpp) en France ; le stage avait eu lieu au club Espadon en 1986. C'est à cette occasion que le programme de formation a été élaboré, avec la contribution du directeur de l'Inpp à Marseille et le directeur général de la Sidal. Depuis, plusieurs groupes ont été formés dans différents clubs. Il se trouve que même les services de sécurité y forment leurs plongeurs. A notre passage, cet été, une équipe de la Dgsn achevait son stage. Avant cela, les employés d'une banque nationale avaient effectué leur stage et, prochainement, ce sera le tour de la Gendarmerie nationale.