Solution Les ressources hydriques ne suffisent plus. Le recours à l?eau de mer est devenu nécessaire. Sept milliards d?individus seront touchés par un manque d?eau d?ici à l?an 2050. Source de vie, elle risque de devenir source de conflits du fait de sa rareté. On la présente d?ailleurs comme pouvant être l?arme de futures guerres. Dans les pays développés, la solution est toute trouvée pour éviter une telle catastrophe : le recours au dessalement de l?eau de mer, ressource inépuisable. D?autant plus que 97,5% des eaux de la planète sont des eaux salées alors que l?eau douce ne représente que 2,5 %. La technique de dessalement de l?eau de mer, déjà bien ancrée dans les m?urs de ces pays, commence à peine à être mise en ?uvre en Algérie. Les années de sécheresse, l?accroissement de la population ainsi que la gestion irrationnelle des ressources hydriques ont incité les décideurs à opter pour cette solution. Celle-ci a l?avantage d?alimenter les agglomérations situées le long de la côte algérienne. Surtout lorsqu?on sait que 60 % de la population habitent en bord de mer. Sur les 13 stations réalisées par l?entreprise HydroTraitement, 6 sont déjà opérationnelles (4 à Skikda, une à Corso et une à Bordj El-Kiffan) et assurent une production de 57 000 m3/jour. Certaines d?entre elles approvisionnent des réservoirs, d?autres comme celle de Corso arrivent directement dans le réseau AEP et alimentent les habitants de la région et des communes avoisinantes. 8 stations sont en cours de réalisation par une entreprise allemande. 28 stations de dessalement de l?eau de mer sont prévues à moyen terme avec l?objectif d?atteindre 4 millions m3/jour alors qu?à court terme, on vise la production de un million de m3/jour. Le coût du m3 d?eau traitée est de 19 DA à l?exploitation, et 45 DA en incluant l?amortissement des équipements. Ce qui fait tomber l?argument de la cherté de cette technique qui a fait l?objet d?une polémique. Selon un des responsables de cette entreprise, «une station de dessalement coûte moins cher qu?un barrage». Des stations de traitement d?eau potable (au nombre de 30) permettent, quant à elles, de rendre les eaux de surface conformes aux normes de potabilité fixées par l?OMS. Réalisées par la même entreprise, tout comme les précédentes, les stations d?épuration des eaux usées fournissent une eau débarrassée des matières organiques, des résidus solides et des graisses qui sont tous recyclés. Elle est destinée à l?arboriculture et à l?industrie. Il faut savoir que 600 millions de m3 d?eaux usées sont rejetées chaque année dans l?environnement.