Misogynie n Ni le Gpra créé en 1958, ni le premier gouvernement de l'Algérie indépendante du 27 septembre 1962, ni les trois gouvernements de Houari Boumediene n'ont intégré une femme dans leur Exécutif. Il a fallu attendre 20 ans après l'indépendance pour qu'une femme soit nommée au poste de secrétaire d'Etat chargée des Affaires sociales, en l'occurrence Madame Z'hour Ounissi, qui a rejoint le gouvernement de Mohamed Ben Ahmed Abdelghani le 12 janvier 1982. Deux ans plus tard, le 22 janvier 1984, Madame Z'hour Ounissi est promue au poste de ministre des Affaires sociales. Madame Leïla Taïb, une deuxième femme, rejoint le gouvernement pour occuper le poste de vice-ministre chargée de l'Enseignement secondaire auprès du ministère de l'Education nationale. Le 18 février 1986, lors d'un remaniement du gouvernement, Madame Z'hour Ounissi occupe le poste de ministre de l'Education nationale. Sa collègue Leïla Taïb est nommée vice-ministre chargée de l'Enseignement secondaire et technique. Le 9 novembre 1988, après les événements d'octobre, Kasdi Merbah arrive à la tête du gouvernement et ne nomme aucune femme. Une année plus tard, le 16 septembre 1989, Mouloud Hamrouche, qui lui succède, ne désigne aucune femme à l'Exécutif. Le 18 juin 1991, Sid Ahmed Ghozali succède à Hamrouche. Il nomme Madame Nafissa Laliam au poste de ministre de la Santé. Leïla Aslaoui occupe le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports. Lors d'un remaniement opéré par feu Mohamed Boudiaf, Zahia Mentouri rejoint l'Exécutif comme ministre de la Santé et des Affaires sociales. Le 19 juillet 1992, Belaïd Abdesselam arrive à la tête du gouvernement. Il ne nomme aucune femme. Ce n'est qu'après le remaniement opéré le 25 octobre de la même année que Madame Meriem Belmihoub accède au poste de ministre conseillère chargée des Affaires juridiques et administratives. Madame Saïda Benhabyles est nommée, quant à elle, au poste de ministre-délégué auprès du Chef du gouvernement, chargée de la Solidarité nationale. Le 21 août 1993, Rédha Malek succède à Bélaïd Abdesselam. Son gouvernement était composé uniquement d'hommes. Il faudra attendre l'arrivée de Mokdad Sifi à la tête du gouvernement, le 11 mars 1994, pour voir Leïla Aslaoui revenir, cette fois au poste de secrétaire d'Etat auprès du Chef du gouvernement, chargée de la Solidarité nationale et de la Famille. Après sa démission, Madame Aslaoui est remplacée par Madame Aïcha Henia Seouichi, lors du remaniement de mars 1995. A la nomination d'Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement, le 31 décembre 1995, celui-ci désigne Mme Rabéa Mechernène comme ministre-délégué auprès du Chef du gouvernement, chargée de la Solidarité nationale et de la Famille.Le 25 novembre 1997, Ouyahia nomme Mme Zahia Benarous au poste de secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Communication et de la Culture, chargée de la Culture.